Macron : l’Italie et la France doivent dialoguer et vouloir réussir ensemble

Le nouveau cabinet italien comprend des politiciens qui ont soutenu l’adversaire de Macron au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen. A Rome, la déclaration de la ministre française Laurence Boone selon laquelle Paris respecterait les droits en Italie après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement a également provoqué l’indignation.

Meloni et Macron se sont rencontrés ce soir dans un hôtel à Rome. Macron est le premier homme politique étranger à négocier avec Meloni en sa qualité de Premier ministre.

« Réussir ensemble, dans le dialogue et l’ambition, c’est un devoir pour notre jeunesse et notre peuple », a écrit Macron à l’issue de la rencontre. Selon lui, il faut continuer le travail commencé.

Meloniová souhaite également travailler avec Paris pour faire face aux grands défis d’aujourd’hui. Selon un communiqué du gouvernement italien, lors d’une réunion informelle d’une heure, les deux hommes politiques ont discuté de questions nationales et étrangères clés, telles que les prix de l’énergie, le soutien à l’Ukraine, le développement économique et la migration.

L’Italie et la France se sont engagées à une coopération plus étroite dans un nouvel accord bilatéral signé à Rome en novembre dernier. Lors du vote parlementaire, le parti des Frères d’Italie de Meloni a été l’un des rares à ne pas soutenir la ratification. Selon les arguments utilisés par les représentants du parti post-fasciste à l’époque, le traité affirmait « le rapport du sujet à la France ».

Les gouvernements de Paris et de Rome ont des orientations politiques différentes. La Ligue de Matteo Salvini, qui soutient Le Pen, fait partie de la coalition gouvernementale italienne. A Rome, les déclarations du ministre français des Affaires européennes Boone, qui a déclaré que Paris superviserait l’application des droits en Italie, ont provoqué une grande indignation.

Aujourd’hui à Rome, Macron a assisté à une conférence de paix organisée par la communauté catholique de Sant’Egidio. Selon lui, la paix dans le conflit en Ukraine est possible. Cependant, il sera discuté quand l’Ukraine le voudra, et dans des conditions déterminées par l’Ukraine, a-t-il dit. Selon lui, la paix ne doit pas être prisonnière du pouvoir russe. « Parler de paix et appeler à la paix semble intolérable à ceux qui se battent pour leur liberté », a ajouté Macron, qui rencontrera lundi le pape François.

Albert Gardinier

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