La gastronomie française se faufile dans le débat électoral

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Le 9 janvier, Fabien Roussel, député communiste et candidat à l’élection présidentielle française, a publié un tweet faisant l’éloge de la gastronomie française, mais cette ode à la « bonne cuisine française » a suscité la polémique au sein de la gauche française.

« Du bon vin, de la bonne viande, du bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la garder, c’est d’en permettre l’accès à la France », a tweeté dimanche dernier Fabien Roussel, député du Nord et candidat communiste. Élection présidentielle française d’avril prochain.


Racisme et suprémacistes blancs

C’est un tweet qui peut paraître anodin mais qui suscite critiques et débats sur les réseaux sociaux. L’une des premières à réagir a été la candidate écologiste ratée à la présidentielle Sandrine Rousseau, qui a commenté sur Twitter : « Le couscous, le plat préféré des Français… », avant de dénoncer sur la chaîne LCI que le message de la candidate communiste « n’appartient pas à la gastronomie française. Français la gastronomie et la bonne chère c’est aussi raclette Des suisses, des pizzas italiennes, des sushis japonais… Eh bien, c’est français, et vous pouvez être français pendant des générations et aimer le couscous.

Certaines réactions sont encore plus fortes. Roussel a été critiqué pour avoir voulu mobiliser les questions d’extrême droite, sinon carrément raciste et suprémaciste blanc qui véhiculait l’idée que si vous ne mangez pas de porc (pour reprendre le mot « viande ») et ne buvez pas de vin, c’est pas français, ça ne compte pas.de facto ceux qui, en raison de leur religion, ont l’interdiction de manger ou de boire ce produit.

Un autre type de critique est venu d’un groupe d’écologistes qui ont dénoncé Fabien Roussel pour avoir résumé la gastronomie française en termes de viande. « Je ne bois pas. Je suis végétarien. J’espère que je ne suis pas anti-français », a tweeté l’ancien représentant vert Sergio Coronado.

Gastronomie pour tous

« Je suis fier d’être un candidat de gauche défendant la gastronomie française pour tous. Tout le monde devrait avoir accès à de la bonne et de la belle nourriture, y compris la classe ouvrière », a répondu le candidat communiste.

« Quand vous parlez de souveraineté, de France et de nation, cela offense une partie de la gauche. Désolé, mais pour moi, l’histoire du Parti communiste français, c’est le mariage du drapeau bleu-blanc-rouge et du drapeau rouge du travail mouvement », a-t-il également déclaré sur la radio RMC.

Quant au Parti communiste français, il a répondu avec humour : « Avant on dénonçait les communistes parce qu’ils mangeaient des enfants, maintenant on leur reproche de manger de la viande. Il y a du progrès », a tweeté le PCF.

Il n’y a pas si longtemps, une proposition visant à donner à la classe ouvrière l’accès aux plats les plus prisés de la gastronomie française aurait fait l’unanimité de la gauche. Mais à l’ère des réseaux sociaux puissants, théâtre de controverses permanentes, chaque mot doit être mesuré avec soin.

La gauche est profondément divisée lors des élections d’avril. Les Primaires populaires, une initiative citoyenne indépendante des partis politiques, ont organisé un vote entre le 27 et le 30 janvier pour tenter d’écarter un candidat de la gauche. Actuellement, seule Christiane Taubira accepte d’y participer, même si d’autres noms (comme Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo ou Fabien Roussel) seront proposés avec ou sans l’aval du candidat. Alors que Mélenchon est en tête des intentions de vote à gauche, aucun des cinq premiers candidats ne semble en mesure d’accéder au second tour.

Narcissus Shepherd

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