Un processus aux proportions inédites commence à Paris, avec les artisans de l’attentat de novembre 2015

Près de six ans après que les radicaux islamistes ont lancé une série d’attentats à Paris qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, les procès de 20 suspects doivent commencer mercredi dans la capitale française. Le plus grand procès de l’histoire moderne de la France s’est accompagné de mesures de sécurité strictes par crainte d’un attentat terroriste.

Peu après neuf heures moins le quart, le 13 novembre 2015, trois hommes se sont élancés près du Stade de France, où s’est joué un match amical de football entre La France et l’Allemagne. Environ 20 minutes plus tard, trois autres hommes ont ouvert le feu dans la salle de concert du Bataclan. D’autres attaques ont également eu lieu dans des bars et restaurants à l’est de la capitale. Il a revendiqué l’attentat terroriste Organisation État islamique (EI). Le bilan total est passé à 130 morts et sept assassins sont également morts. Plus de 350 personnes ont été blessées. La plupart des victimes – environ 90 – ont revendiqué l’attaque du Bataclan Club.

La France, qui se remet encore du traumatisme de cette nuit-là, est maintenant jugée. Ce procès a battu des records à bien des égards. Il jugera les artisans de l’attentat qui a fait le plus de victimes en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Le processus de poursuite comprend 1 765 plaignants – deux jours sont donc réservés au début du procès, au cours desquels chacun sera nommé. Ce n’est que le troisième jour que le tribunal discutera plus largement du contenu des allégations, qui s’appuient sur plus de 500 volumes de contexte remplis de résultats d’enquête. Selon le programme préliminaire, le tribunal disposera d’au moins 140 jours d’audience. La lecture actuelle est prévue pour le 24 ou 25 mai 2022.

Nouvelle salle d’audience en bois clair à l’éclairage vif créée au Palais de Justice à des fins de procès – architecture légère, que le ministère français a qualifié de pacifique, un contraste frappant avec le sujet qui était sur le point d’être discuté dans ses entrailles. La salle est équipée de 550 places, ce qui ne suffira probablement pas.

Dès le 28 septembre, des témoignages de rescapés et de familles de victimes viendront. Pendant cinq semaines, environ 300 d’entre eux décriront leurs expériences de cette nuit fatidique, chacun disposant d’une demi-heure pour le faire. Parmi les témoins figurait l’ancien président français François Hollande, qui assistait à un match de football au stade de la périphérie de Saint-Denis, où la première attaque a eu lieu. Le tribunal prévoit d’entendre 14 témoignages chaque jour. En raison de l’ampleur de la déclaration et de sa nature traumatisante, un soutien psychologique sera fourni à tous les civils impliqués dans le processus.

Après le témoignage des victimes, les accusés ont comparu devant le tribunal, dont douze risquaient une peine d’emprisonnement à perpétuité. Six seront jugés par contumace. Certains d’entre eux sont en fuite, d’autres seraient décédés.

L’accent est mis sur le seul survivant direct de l’assassinat, le Français Salah Abdeslam, fils d’immigrés marocains. Il s’exprimera pour la première fois devant un tribunal le 13 janvier de l’année prochaine, mais il n’est pas certain qu’il soit prêt à témoigner. D’autres hommes sont accusés d’avoir fourni aux auteurs des voitures ou des armes ou d’avoir participé à la planification des attentats. La défense prendra la parole le 6 mai.

Vidéo : J’ai joué à mort pour vivre, raconte le graphiste qui a survécu à l’attentat du Bataclan

Quand je suis venu ici, j’ai pris une pilule. Les foules ne sont pas bonnes pour moi, dit un graphiste et illustrateur français qui a survécu à un attentat terroriste. | Vidéo : DVTV

Nicole André

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