L’entreprise affirme avoir une règle de neutralité, ce qui signifie qu’aucun couvre-chef, qu’il s’agisse de chapeaux, de casquettes ou d’écharpes, n’est autorisé sur son site. La femme a fait appel auprès d’un tribunal belge avec sa plainte, qui a ensuite demandé l’avis de la Cour de justice de l’UE.
Le juge de Luxembourg a déclaré qu’il ne devrait y avoir aucune discrimination directe dans une telle interdiction. « Les règlements internes à l’entreprise interdisant l’utilisation visible de symboles religieux, philosophiques ou spirituels ne constituent pas une discrimination directe s’ils s’appliquent à tous les employés en général et sans distinction », a déclaré le tribunal dans un communiqué de presse aujourd’hui.
Un tribunal de l’UE a statué l’année dernière que les employeurs ont le droit, dans certaines circonstances, d’interdire aux femmes musulmanes de se couvrir la tête ou le visage au travail conformément aux exigences de leur religion. « L’interdiction de porter toute expression visible de conviction politique, philosophique ou religieuse sur le lieu de travail peut être justifiée par la nécessité pour l’employeur de se présenter aux clients de manière neutre ou de prévenir un conflit social », avait alors déclaré le juge.
Les tribunaux ont également pris le parti des hommes d’affaires en France et en Belgique il y a cinq ans. Ils ont licencié deux femmes musulmanes parce qu’elles refusaient de mettre leur foulard au travail. A cette époque, la polémique sur l’usage du hijab, notamment dans les pays d’Europe occidentale, crée un vif engouement. À l’époque, le tribunal a estimé que les employeurs devaient traiter tous les croyants de la même manière.
« Fan d’alcool incurable. Fier praticien du web. Joueur en herbe. Passionné de musique. Explorateur.