« Prix Poutine » en France : des dizaines de piscines fermées à cause du prix du gaz

Aquapolis à Limoges, Océabul à Saint-Jean-de-Monts ou stade Némausa à Nîmes. Trente piscines publiques et de plein air en France ont été brutalement fermées lundi car leurs exploitants n’avaient pas les moyens de les chauffer. Les piscines d’environ 80 communes françaises sont gérées par Vert Marine, qui a annoncé une fermeture « temporaire » des installations et le rapatriement du personnel de la piscine, ont rapporté mardi les médias français.

Les piscines, souvent chauffées au gaz, sont des appareils très énergivores. La crise énergétique actuelle a entraîné une forte augmentation des prix, dans le cas de Vert Marine de 15 à 100 millions d’euros (de 368 millions à 2,4 milliards de couronnes), soit le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise, a déclaré la société dans un rapport à l’AFP. .

« La crise énergétique a entraîné une hausse des coûts qui ne nous permet plus actuellement de gérer les installations de manière économiquement équilibrée et socialement durable », écrit la société dans un communiqué.

Afin de faire fonctionner la piscine, l’entreprise a dû doubler le montant qu’elle facturait à la municipalité, ce qu’elle ne voulait pas. L’entreprise et l’administration de l’État négocient une augmentation de prix depuis juin, mais doivent encore parvenir à un accord.

Selon Le Figaro, les maires de certaines des villes touchées ont appris la fermeture des piscines quelques heures à l’avance, quelques jours tout au plus. Certains envisagent même une action en justice.

La fermeture des piscines a rendu impossible les cours de natation obligatoires pour les élèves du primaire.

Comment économiser de l’argent en Allemagne

Les visiteurs plus exigeants des villes allemandes peuvent remarquer certains changements depuis début septembre. Les monuments resteront éteints la nuit, les publicités au néon ne brilleront pas dans les rues et les touristes ne surchaufferont pas dans les hôtels ou les appartements loués à l’automne.

Il y a 4 000 piscines publiques et piscines en France, et les entreprises privées en gèrent environ 10 %. La société Vert Marine gère l’exploitation de 80 installations et en a fermé une trentaine.

Cependant, d’autres entreprises s’occupent également de savoir comment et si les piscines continuent de fonctionner. Comme le journal écrit dans ses pages 20 minutes, par exemple dans l’Hérault, ils ont convenu que quatre piscines y seraient fermées un jour par semaine. A Échirolles (département de l’Isère), ils ont baissé la température de l’eau depuis début juillet. Ils chauffent la piscine extérieure de 27 degrés à 25 degrés habituels, à l’intérieur de 27,5 à 26 degrés. Selon le gouvernement de la ville, une étape permet d’économiser sept pour cent.

L’association urbaine française, qui regroupe les grandes villes, a déclaré qu’environ 10% de ses membres envisageaient encore de fermer les piscines publiques cet hiver.

En Allemagne, certaines villes ont annoncé qu’elles réduiraient le chauffage des piscines d’un ou deux degrés Celsius en hiver, à Berlin elles ont fixé la température maximale de la piscine extérieure à 26 degrés depuis fin août. La Finlande, qui compte trois millions de saunas pour une population de 5,5 millions d’habitants, exhorte ses habitants à réduire le temps passé dans les saunas et les bains, écrit l’AFP.

James Bonnaire

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