Face à une forte opposition de l’alliance de gauche NUPES et de l’Assemblée nationale de droite de Marine Le Pen, le gouvernement n’a eu d’autre choix que d’approuver une constitution et le budget 2023 par décret accéléré. Mais contourner les législateurs ne peut pas être le moyen de gouverner dans une démocratie. Du moins pas à long terme.
Macron envisage des élections anticipées après la dissolution du Parlement. Les sondages d’opinion montrent que ce n’est pas une solution car cela conduira toujours à la dépendance vis-à-vis du parlement. Macron se rendra compte qu’il a les ailes coupées pour les quatre prochaines années et qu’il ne peut pas faire passer sa réforme des retraites.
Il décide donc de suivre l’exemple de Charles de Gaulle de 1946 et 1969 et d’abdiquer de manière inattendue début 2023. Dans une allocution télévisée, il critique l’attitude de l’opposition et annonce qu’il quittera la politique.
Alors que la France se prépare pour les élections d’un nouveau président, Macron décide de réaliser son vieux rêve de démarrer une startup. Pourtant Macron n’a pas renoncé à l’idée de revenir au pouvoir.
Il espérait que ses partisans et la majorité silencieuse le rétabliraient sur le trône lorsque la France plongerait dans la tourmente politique, comme l’avait fait de Gaulle en 1958.
Or, la démission de Macron ouvrirait les portes de l’Elysée à l’aile droite de Marie Le Pen, ce qui choquerait non seulement la France entière, mais aussi les pays voisins, et poserait de nouveaux problèmes à toute l’Union européenne, qui est déjà debout sur de solides jambes institutionnelles.
L’auteur est le chef du département d’analyse macroéconomique de Saxo Bank
(Modifié éditorialement)
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