Des centaines (peut-être 1000 je ne suis pas sûr) de jeunes militants de l’indépendance corse défilent maintenant à Bastia, #la Corse. pic.twitter.com/QKjgKPCVrw
– Jake Hanrahan (@Jake_Hanrahan) 13 mars 2022
Le gouvernement français est prêt à « aller jusqu’à l’autonomie » pour la Corse, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avant une visite tant attendue de deux jours dans le département insulaire français. Les tensions sont montées sur l’île avec un mouvement nationaliste historiquement fort depuis deux semaines, avec des affrontements entre la police et des manifestants violents au cours du week-end et des dizaines de personnes, dont des policiers, blessées.
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Cependant, selon Darmana, la condition pour discuter du futur statut de la Corse est d’apaiser la situation actuelle. « Dans une démocratie, il n’y a pas de dialogue honnête sous la pression des bombes et la présence, ou l’omniprésence, des forces de l’ordre.« Darmanin a confié à Corse-Matin.
« Nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie. La question est alors de savoir ce qu’est l’autonomie. Nous devons en discuter« Darmanin l’a affirmé dans son interview, qui sera publiée en intégralité dans l’édition de demain du journal. Il a ajouté que le gouvernement avait l’intention d’aborder la question au cours du second mandat actuel du président Emmanuel Macron, s’il est réélu. Des élections présidentielles ont lieu en France en avril et, selon les sondages d’opinion, Macron a les meilleures chances de succès.
Des manifestations ont éclaté en Corse début mars lorsque le militant nationaliste Yvan Colonna, qui purgeait une peine pour le meurtre en 1998 du préfet Claude Erignac, a été violemment agressé par des codétenus. Depuis, Colonna, 61 ans, est dans le coma. Dans une interview accordée à Corse-Matin, Darmanin a admis que l’Etat, censé protéger les détenus, porte une part de responsabilité dans l’attaque.
La situation sur l’île était relativement calme mardi, selon l’agence de presse AFP, avec environ 300 personnes rassemblées dans la métropole d’Ajaccio et environ 200 à Bastia, dont certaines ont allumé des incendies devant le bâtiment préfectoral.
Les partisans de l’autonomie politique de l’île, après deux semaines de violences et de montée des tensions, attendent avec impatience la visite de Darmanina, selon l’AFP, qui, espèrent-ils, lui donnera l’occasion de parvenir enfin à une solution politique à la situation.
Darmanin avait auparavant été chargé par le Premier ministre Jean Castex de mener le dialogue en Corse sur l’évolution du statut de l’île et l’éventuel transfert de certaines compétences de Paris à Ajaccio. Le ministre de l’Intérieur rencontrera, entre autres, des représentants du gouvernement local et des manifestants.
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