La réunion, en discussion depuis décembre, aura lieu deux jours après les pourparlers prévus entre Washington et Moscou sur les garanties de sécurité dont la Russie a besoin et dans le contexte des inquiétudes occidentales concernant l’accumulation de troupes russes aux frontières de l’Ukraine. Déjà ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères de l’Otan discutera de la situation avec Stoltenberg.
« Tout dialogue avec la Russie doit se poursuivre sur une base de réciprocité, en répondant aux préoccupations de l’OTAN concernant les actions de la Russie (…) et en consultant les partenaires européens de l’OTAN », a déclaré mardi l’Alliance dans un communiqué à propos de l’Ukraine.
Il y a une semaine, Sergueï Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a évoqué la possibilité de négociations avec des représentants de l’OTAN. Indonésie Stoltenberg lui-même a suggéré. Après un entretien avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, il a déclaré que les Alliés étaient prêts au dialogue au Conseil OTAN-Russie et qu’il s’était entretenu avec le chef de la diplomatie américaine sur « l’importance de réduire l’augmentation significative de la présence militaire de la Russie dans et autour de l’Ukraine. »
Au Conseil OTAN-Russie, qui a été créé en 2002, les représentants diplomatiques de tous les États membres de l’OTAN négocient généralement avec l’ambassadeur de Russie auprès de l’Alliance. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, après que l’Alliance a cessé sa coopération pratique avec la Russie, l’agence ne s’est réunie que sporadiquement.
Le prochain sujet des pourparlers sera une série de conditions de sécurité russes que la Russie veut négocier avec les États-Unis lundi. Entre autres choses, Moscou a exigé des assurances que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Ukraine et s’abstiendrait d’activités militaires dans le pays. L’Alliance a rejeté cette proposition, affirmant que l’Ukraine, en tant que nation souveraine, était libre de choisir ses alliés et qu’aucun autre pays n’avait d’opinion sur cette décision.
L’Occident, d’autre part, s’est dit préoccupé par la présence de dizaines de milliers de soldats russes près de la frontière avec l’Ukraine et a mis en garde contre une réaction drastique à une éventuelle invasion. Les activités de la Russie « à l’intérieur et autour de l’Ukraine » feront l’objet d’une réunion virtuelle extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN vendredi, a annoncé mardi l’Alliance. Il a déclaré que les ministres discuteraient également des « questions de sécurité européenne plus larges » avec Stoltenberg.
Après les pourparlers de mercredi avec la Russie, une série de pourparlers diplomatiques reprendra jeudi prochain dans un format plus large, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui comprend l’Ukraine et d’autres membres de l’OTAN en plus de la Russie et des membres de l’OTAN.
Des négociations au format dit « normand », à savoir l’Allemagne, la France, la Russie et l’Ukraine, auront également lieu ce jeudi. Selon la station, la réunion vague allemande a accueilli le négociateur russe sur les affaires ukrainiennes Dmitri Kozak. Le gouvernement allemand enverra Jens Plötner, qui est actuellement conseiller en politique étrangère du chancelier allemand Olaf Scholz. Son voyage a été confirmé par le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit.
Les médias allemands ont rapporté que Scholz devrait rencontrer en personne le président russe Vladimir Poutine, mais le porte-parole a refusé de commenter. Paris enverra à Moscou Emmanuel Bonn, conseiller du président français Emmanuel Macron. Le représentant ukrainien à la réunion n’était pas encore connu, a indiqué la station.
Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, qui sera dans le pays de mardi à jeudi, se rendra également en Ukraine cette semaine. Borrell a eu des réunions avec des responsables ukrainiens à Kiev et une visite sur les lignes de front dans l’est du pays, où l’armée ukrainienne combat les séparatistes soutenus par la Russie, informer Times de Moscou. Borrell a souligné avant le voyage que « tout débat sur la sécurité européenne doit être mené en coordination et avec la participation de l’UE ».
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