La France s’attend à des manifestations massives après la fusillade d’un jeune homme. 40 000 policiers sont descendus dans la rue




CTK

Mis à jour 29/06/2023 18:46

La France s’attend à une nouvelle vague de protestations violentes en raison de la mort d’un jeune homme lors d’un contrôle routier. Les autorités appelleront jeudi soir 40 000 policiers et gendarmes. Le policier qui a tiré sur le jeune homme a été inculpé de meurtre délibéré par le parquet français.

Un jeune homme a perdu la vie mardi matin peu après avoir été interpellé par la police alors qu’il conduisait une voiture. Lorsqu’il a refusé de répondre à ses appels et est reparti, l’un des policiers lui a tiré dessus à bout portant. Le conducteur, originaire d’Afrique du Nord, est décédé des suites de ses blessures peu de temps après. « Le ministère public a conclu que les conditions requises pour l’usage licite des armes n’étaient pas remplies », a déclaré le procureur Pascal Prache lors d’une conférence de presse.

La France a connu deux nuits de violentes manifestations en réponse à sa mort, et les autorités s’attendent à ce qu’elles se poursuivent jeudi. En raison des troubles, le gouvernement a déployé 40 000 policiers et policiers, dont 5 000 assureront la sécurité à Paris, selon BFM TV, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Selon le ministre, 9 000 d’entre eux sont intervenus en France mercredi soir.

Outre l’augmentation significative du nombre de policiers et de gendarmes dans les rues de la métropole et d’autres villes, les transports publics cesseront de fonctionner à Paris jeudi soir à 21h00 CET. Cette décision aura sans aucun doute un impact sur un grand nombre de touristes dans la capitale et ses environs, a rapporté AP. « Notre moyen de transport n’est pas une cible pour les voyous et les vandales ! » Valérie Pécresse, responsable de la région Ile-de-France autour de Paris, a écrit sur Twitter.

La ville de Clamart, près de Paris, a annoncé jeudi un couvre-feu de 21h00 CEST à 06h00, qui sera en vigueur jusqu’à lundi. Clamart a été le théâtre de l’une des plus grandes émeutes cette nuit-là et des manifestants y ont incendié un tramway. Les responsables locaux ont déclaré sur Twitter que le but du couvre-feu était de rétablir la paix et l’ordre dans la ville, a écrit Reuters.

Des affrontements entre manifestants et policiers jeudi soir ont fait 170 blessés parmi les forces de l’ordre, selon Darmanin, dont aucun n’était en danger. Le ministre a ajouté que la police avait arrêté plus de 180 émeutiers.

Certains hommes politiques, notamment ceux d’extrême droite, ont appelé à déclarer l’état d’urgence. Selon des sources de l’AFP, le gouvernement n’y a pas pensé.

Au milieu de plusieurs villes, des manifestants ont incendié des voitures. Après les émeutes de mardi, des troubles ont de nouveau eu lieu à Nanterre, en banlieue parisienne, Toulouse et Lille ont également été le théâtre d’affrontements entre manifestants et policiers, a rapporté Reuters.

James Bonnaire

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