La Chine a déclaré mardi que la communauté internationale devrait soutenir les opportunités de développements positifs en Afghanistan, plutôt que d’imposer des sanctions aux talibans.
« La communauté internationale doit encourager et promouvoir le développement de la situation en Afghanistan dans une direction positive, soutenir la reconstruction pacifique, améliorer le bien-être des gens et renforcer leur capacité de développement autonome », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin. lors d’une conférence de presse.
« Imposer des sanctions et des pressions à chaque étape ne résout pas le problème et est contre-productif », a déclaré Wang.
La Chine, qui borde l’Afghanistan, a utilisé le chaos à l’aéroport de Kaboul pour doubler ses critiques de l’intervention américaine dans le pays, en particulier des efforts pour mettre en œuvre une démocratie à l’occidentale.
Pékin a conservé son ambassade à Kaboul et essaie de maintenir de bonnes relations avec les talibans.
La France pourrait partir jeudi
La France mettra fin jeudi à ses opérations à Kaboul si les États-Unis quittent l’Afghanistan d’ici le 31 août, comme prévu, a annoncé mardi le chef de cabinet du ministre français des Affaires étrangères.
Si les États-Unis maintiennent leur objectif d’un retrait complet d’ici le 31 août, « pour nous, en termes de ‘plans initiaux’, cela signifierait que nos opérations se termineraient jeudi soir. Nous avons donc encore trois jours », a déclaré Nicolas Roche au Premier ministre Jean Castex devant la presse, selon l’agence de presse AFP.
Les observations ont été faites lors de la visite de Jean Castex au Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère français des Affaires étrangères.
Le gouvernement parisien a identifié 62 ressortissants français qui doivent encore être évacués d’Afghanistan et un grand nombre d’Afghans ont demandé de l’aide pour quitter le pays, une enquête faisant l’objet d’une enquête par les autorités, a ajouté l’AFP.
Les talibans ont déclaré lundi que le 31 août était une « ligne rouge » pour le retrait des troupes américaines, comme initialement prévu, et qu’un retard aurait des conséquences.
Les dirigeants du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se sont réunis en urgence mardi pour évoquer la situation en Afghanistan, où des milliers d’Afghans continuent de vouloir fuir les talibans.
Le secrétaire général de l’ONU António Guterres et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg ont assisté au sommet extraordinaire du G7.
La Grande-Bretagne a indiqué son intention de demander aux États-Unis de prolonger leurs opérations à Kaboul, mais le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a reconnu mardi qu’il était peu probable que de telles opérations puissent se poursuivre au-delà du 31 août.
« Je ne pense pas que ce soit possible, non seulement à cause de ce que les talibans ont dit, mais [também] vu la déclaration publique du président [Joe] Biden », a déclaré Ben Wallace sur Sky News, quelques heures avant le début de la réunion virtuelle du G7, prévue à 14h30.
Wallace avait reconnu lundi que les opérations à Kaboul devaient désormais se mesurer « en heures, pas en semaines », car cela dépend des structures de sécurité dont disposent les forces américaines sur le terrain.
« Quand ils [EUA] s’ils reculent, ils vont prendre la structure … et nous devons y aller aussi », a déclaré Wallace.
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