Mercredi dernier (1), les législateurs français ont commencé à analyser un projet de loi qui prévoit de mettre en œuvre des mesures strictes pour lutter contre le harcèlement à l’école, notamment des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans et le paiement de lourdes amendes.
Basé sur Site d’actualités locales France Info, le projet de loi intervient après deux suicides de mineurs dus à des brimades d’État : Chanel, 12 ans, s’est suicidée le 30 septembre et Dinah, 14 ans, est décédée le 5 octobre. Les deux sont confrontés au harcèlement à l’école.
Il n’y a toujours pas de loi spécifique contre l’intimidation dans ce pays. « L’idée est d’imposer une interdiction. La sanction sera déterminée en fonction de la sévérité. Si nos enfants ont besoin de confiance et de liberté pour apprendre, ils ont aussi besoin d’être sanctionnés si nécessaire », a plaidé Erwan Balanant, l’un des auteurs du projet, selon France Info.
Si la loi est votée, l’intimidation est punie de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende, lorsque la durée du harcèlement est inférieure ou égale à huit jours. Si l’intimidation dure plus longtemps, la peine maximale est de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Si l’abus amène la victime à se suicider ou à tenter de se suicider, la peine peut aller jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.
De plus, l’intimidation sera reconnue à l’extérieur du milieu scolaire. Dans les cas où l’agresseur est un élève qui étudie ou fréquente la même école que la victime, il peut également être puni. «Souvent, le harcèlement peut entraîner l’envoi de messages électroniques aux victimes par d’autres élèves en dehors des heures de classe», dit la loi. Le projet reconnaît également « le fait que le harcèlement n’arrive pas qu’entre élèves » et, dans des situations plus rares, peut être perpétré par des adultes, qui devraient subir les mêmes sanctions.
La loi traite également de la prévention de l’intimidation et du soutien aux victimes et aux agresseurs. « Le principal facteur de l’intimidation à l’école devrait être la prévention », déclare Balanant. Si la loi est promulguée, toutes les écoles et tous les collèges doivent disposer d’une équipe de professionnels qualifiés – tels que des médecins, des infirmières et des psychologues scolaires – pour agir dans la prévention et le traitement des victimes de harcèlement.
Cependant, certains législateurs se sont opposés au projet de loi, affirmant que punir sévèrement les mineurs serait inutile. « Je ne suis pas favorable à la criminalisation des mineurs et à l’augmentation des brimades », a déclaré la députée Michèle Victory, selon le site d’information.
connaître comment s’abonner à Grow pour accéder à notre contenu exclusif
« Certified introvert. Devoted internet fanatic. Subtly charming troublemaker. Thinker. »