Le gouvernement et la diplomatie britanniques visés par le programme de surveillance Pegasus

« Nous pouvons confirmer qu’en 2020 et 2021, nous avons identifié et notifié au gouvernement plusieurs utilisations du logiciel de suivi Pegasus au sein des réseaux du gouvernement britannique », a écrit Citizen Lab.

Le groupe de recherche canadien a déclaré qu’au sein du département d’État, les appareils étaient infectés par un logiciel de surveillance lié aux clients de l’ONS aux Émirats arabes unis, en Inde, à Chypre et en Jordanie. Cependant, ses membres n’ont pas accès aux téléphones concernés et n’ont donc aucune information sur les victimes de la surveillance particulière.

Un porte-parole du gouvernement chypriote a nié mardi que les autorités chypriotes aient quoi que ce soit à voir avec la surveillance britannique.

Suite à l’avertissement de Citizen Lab, le National Cybersecurity Center (NCSC) du Royaume-Uni a effectué des inspections approfondies des appareils mobiles des autorités compétentes, a écrit le Times. Selon le quotidien, les failles de sécurité des réseaux gouvernementaux pourraient conduire à l’acquisition d’informations potentiellement très sensibles.

« Pegasus Spyware est un type de code malveillant qui exploite les vulnérabilités du jour zéro, ou des trous non protégés dans le système d’exploitation d’un appareil, dans ce cas un smartphone. » Avec son aide, les attaquants peuvent compromettre l’appareil et l’espionner. Il s’agit d’une menace dite sans clic, ce qui signifie que l’attaquant n’a besoin d’aucune activité de la part de l’utilisateur pour permettre à un code malveillant d’entrer dans l’appareil », explique Ondrej Kubovič, un expert en sécurité de la société antivirus Eset.

« Sur la base de notre analyse, nous savons que Pegasus a accès aux messages SMS, aux contacts, au calendrier, aux applications de messagerie, aux applications de chat, à la localisation GPS et à d’autres services. Dans certains cas, nous examinons l’utilisation possible de ce logiciel malveillant pour enregistrer la progression des appels », a ajouté Kubovi.

L’année dernière, le programme Pegasus s’est avéré être largement utilisé non seulement pour traquer les criminels, mais aussi, par exemple, les politiciens et les hauts fonctionnaires de nombreux pays. Selon des journalistes d’investigation, le président français Emmanuel Macron et d’autres chefs d’État ou de gouvernement, ainsi qu’un certain nombre d’avocats, de défenseurs des droits humains et de journalistes, figurent sur des listes de surveillance. Le personnel de la Commission européenne semblait être des cibles, les séparatistes catalans affirmant que les forces de sécurité espagnoles avaient utilisé Pegasus contre eux.

Albert Gardinier

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