Le parquet de Paris a ouvert une enquête mardi après des révélations du week-end sur des tentatives présumées de divers pays de traquer des journalistes ou des militants via le programme Pegasus de la société israélienne NSO Group. Selon les conclusions du journal Le Monde, en 2019, les services secrets marocains ont également sélectionné les numéros de téléphone du président français Emmanuel Macron et de 15 membres du gouvernement, dont le Premier ministre Edouard Phillipp.
Emmanuel Macron utilise deux téléphones portables. Les deux iPhones sont également vus dans le coin de son bureau présidentiel officiel portrait. Les numéros de téléphone inclus dans la liste ont le potentiel d’être surveillés par le programme Pegasus, du moins que le président utilise depuis 2017 jusqu’à présent, a déclaré Le Monde.
Le groupe NSO a nié que le président Macron ait préoccupé ses clients dans le passé ou le présent. Cependant, Le Monde a souligné que le groupe NSO n’a pas précisé sur quelles informations il se base, ajoutant que la présence de ce programme de traçage au téléphone ne pouvait détecter qu’une poignée d’experts. Le Monde a reconnu que la confirmation de l’attaque sur le téléphone du président nécessiterait un accès physique à l’appareil, ce que le journal n’avait pas.
La rédaction d’investigation française Mediapart et deux de ses reporters affirment que leurs activités sont surveillées par le Maroc à travers le programme d’espionnage Pegasus.
La déclaration du procureur a déclaré que la nouvelle enquête était fondée sur des soupçons de divers crimes, notamment l’atteinte à la vie privée, l’utilisation illégale de données personnelles et la vente illégale de logiciels espions. Le bureau n’a pas nommé de suspect spécifique, ce qui est courant dans le système français, selon l’AP.
Cette décision intervient après une plainte de la rédaction de Mediapart, qui s’est adressée à Twitter lundi. il a écritque les services secrets marocains ont déployé le programme de surveillance Pegasus sur les téléphones des reporters Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel. Le Maroc a rejeté cette allégation. Selon l’AFP, des plaintes similaires sont attendues de Canard enchaîné.
« Cette affaire ne pourra être clarifiée que si un tribunal est impliqué et qu’une enquête indépendante est menée sur l’espionnage à grande échelle organisé par le Maroc en France », a déclaré Mediapart.
Cinquante mille numéros de téléphone
Les développements en France ont été l’un des effets du scandale du week-end révélation consortium médiatique international, dont The Guardian, The Washington Post et Le Monde. Les journalistes ont atteint un ensemble de 50 000 numéros de téléphone, qui, selon les clients du groupe NSO, suivaient des cibles via son produit le plus populaire, Pegasus.
Selon les conclusions d’une enquête internationale, au moins 180 journalistes en Inde, au Mexique, en France et en Hongrie figuraient parmi les cibles potentielles. Une analyse d’un petit échantillon de numéros de téléphone aurait par la suite montré qu’il y avait bien des traces d’utilisation d’un système d’espionnage sur le téléphone.
Selon le fabricant, le programme Pegasus peut « collecter des données de certains appareils mobiles individuels », peut être installé à distance, puis surveiller des applications de communication ou activer des caméras et des microphones. NSO Group présente Pegasus comme un outil de lutte contre le terrorisme et la criminalité, rapporte le projet Forbidden Stories « plein de mauvaises hypothèses et de théories non confirmées ».
« Certified introvert. Devoted internet fanatic. Subtly charming troublemaker. Thinker. »