« NC’est inimaginable, d’une part on pense à imposer des sanctions et d’autre part à désenclaver les infrastructures. Cela est certainement lié à la situation militaire en Ukraine », a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE dans la ville française de Brest.
« La fonction de cette infrastructure dépendra de l’évolution des événements en Ukraine et de l’attitude de la Russie », a déclaré le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, cité par l’agence espagnole EFE.
L’homme politique espagnol, qui est également co-président de la Commission européenne, a toutefois ajouté qu’il appartenait aux régulateurs allemand et européen de décider d’approuver ou non le démarrage du gazoduc.
La ministre allemande de la Défense, la social-démocrate Christine Lambrecht, a exprimé une position différente, qui diffère également de celle des Verts, partenaires de la coalition au pouvoir, lorsqu’elle a déclaré à la radio RBB que le gazoduc devait être tenu à l’écart du problème ukrainien.
« Nous ne pouvons pas traîner [o Nord Stream 2] pour ce conflit », a déclaré aujourd’hui Christine Lambrecht à la radio allemande, citée par l’agence de presse France-Presse (AFP).
« Nous devons résoudre ce conflit, et nous devons le résoudre en pourparlers, c’est l’opportunité que nous avons en ce moment, (…) plutôt que de le lier à des projets qui n’ont rien à voir avec ce conflit », a ajouté le ministre social-démocrate.
Les alliés européens, les États-Unis et l’Ukraine, accusent la Russie de rassembler des troupes près des frontières de l’Ukraine en vue d’une invasion, une intention démentie par Moscou.
Les puissances occidentales ont promis des sanctions sévères contre la Russie si elle attaque l’Ukraine, ce qui pourrait inclure la suspension des opérations de North Stream 2.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a récemment déclaré que le pipeline était un projet purement privé, ce que l’AFP a vu comme une illustration de l’ambiguïté de l’Allemagne sur la question.
Le secrétaire général du Parti social-démocrate (SPD), Kevin Kühnert, a déclaré cette semaine que le pipeline controversé était « désormais pratiquement » opérationnel.
« Il y a des autorisations et, par conséquent, des problèmes juridiques, qui font toujours obstacle à une opération définitive. Mais à un moment donné, il doit y avoir une paix politique et juridique dans cette affaire », a déclaré Kühnert.
Nord stream 2 est en attente de certification par le régulateur allemand de l’énergie.
Les appels au ministre de la Défense et à l’un des dirigeants du SPD contrastent fortement avec les menaces proférées par les écologistes, également membres de la coalition qui a remplacé Angela Merkel au pouvoir.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, écologiste, a averti mercredi que le gazoduc ne serait pas autorisé à fonctionner en cas d’escalade en Ukraine.
Cette position est également maintenue par le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, qui est également le chef des Verts.
La dissonance est apparue mercredi lorsque les sénateurs démocrates américains ont dévoilé une nouvelle législation sur les sanctions visant à punir le président russe Vladimir Poutine en cas d’invasion de l’Ukraine.
Entre autres mesures, le projet de loi invite l’administration du président Joe Biden à « examiner toutes les mesures disponibles et appropriées » pour s’assurer que Nord Stream 2, décrit comme un « instrument d’influence malveillante par la Fédération de Russie », n’entre pas en service. .
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