L’affaire Damien Abad, accusé d’avoir violé deux femmes dans le passé, a jeté une ombre sur la première réunion du nouveau gouvernement. Pour autant, les affaires qui auraient dû se produire en 2010 et 2011 n’ont pas fait perdre à l’homme politique sa place au gouvernement.
Abad a nié tout acte répréhensible. Il a ajouté que l’arthrogrypose, une maladie articulaire grave avec laquelle il est né, l’empêchait physiquement d’effectuer l’intervention. Par ailleurs, la police a reporté la plainte pénale d’une des victimes présumées de 2011 et 2017.
Mais maintenant, le serveur d’enquête Rubrique média vient avec une nouvelle révélation : lundi, un député actuel a déposé des accusations criminelles contre Abad. Le serveur n’a pas révélé son identité, l’a seulement qualifié de centriste. Il est fort probable qu’il s’agisse d’un député issu du fief du gouvernement du président Emmanuel Macron. La plainte pénale a également été confirmée par un tribunal de Paris, qui « analyse » désormais l’ensemble du dossier.
La tentative de viol aurait eu lieu dans la première partie de 2010 lors d’une fête organisée dans l’appartement d’Abad à Paris.
« Encore une fois, je rejette fermement les accusations de viol ou d’agression sexuelle », a rapidement répondu l’homme politique de 42 ans, persuadé par le président Macron de passer du Parti républicain conservateur à la majorité gouvernementale. Dans une déclaration écrite, Abad a ajouté qu’il ne laisserait pas ces « allégations fausses et diffamatoires » sans réponse et qu’il avait chargé ses avocats d’intenter une action en diffamation.
Je l’ai frappé au ventre
Comment la tentative de viol s’est-elle produite ? Les serveurs de Mediapart portent une déclaration contraire, qui est taguée sous le pseudonyme de Laëtitia. A cette époque, la jeune femme était présidente de la fédération du mouvement des jeunes du parti Nouveau Centre qui était alors dirigé par le député européen Abad. Le politicien aurait offert un verre à la femme, mais elle a remarqué qu’il y avait « quelque chose » au fond.
N’y croyant pas complètement, il alla aux toilettes pour boire une gorgée. Mais quand elle a franchi la porte, Abad l’attendait déjà, selon le communiqué, et l’a forcée à entrer dans la pièce opposée, où il l’a forcée à pratiquer le sexe oral. « J’ai eu peur, j’ai été surpris. Mais j’ai riposté et je l’ai frappé au ventre », a-t-il déclaré. En fin de compte, il aurait réussi à s’échapper de la pièce grâce à l’intimidation d’Abada par l’un des invités à la fête.
Mediapart a rapporté avoir consulté huit témoins que la femme a racontés au fil des années, dont certains pourraient également témoigner de ce qui s’est passé à la soirée Abad.
Ainsi, un membre du gouvernement français fait face à des accusations portées par une troisième femme. L’un d’entre eux n’avait même pas déposé d’accusations pénales faute de preuves, le second a été ajourné par la police à deux reprises.
« Il s’agit d’une tentative d’intimidation d’autres victimes », il a commenté les propos de l’homme politique au sujet de la plainte pénale pour diffamation de l’avocate Raphaële Bialkiewicz. Le député qu’il représentait se serait calmé et aurait décidé de témoigner pour éviter que quelque chose de semblable ne se reproduise.
« Elle a répondu à l’appel d’Elisabeth Borne », a-t-il déclaré à propos du Premier ministre qui, mi-juin, a demandé aux victimes d’agressions sexuelles de porter plainte. Bornéo a déclaré lors d’une réunion du nouveau gouvernement qu’il n’était pas au courant des accusations d’Abad. Cependant, comme à cette époque l’affaire Abad n’était plus traitée par le tribunal, l’homme politique a pu rester en fonction. Si le tribunal décide de commencer à enquêter sur les allégations maintenant, les alliés de Macron devraient se retirer après un mois au gouvernement.
Dans une lettre ouverte publiée le 20 juin dans Le Monde, 188 femmes, dont plusieurs parlementaires, ont réclamé sa démission.
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