Lukáš Zádrapa – Avis Actuálně.cz

En gros, c’était à prévoir, mais la réalité a dépassé toutes les attentes.

Le « charmant français » Macron s’est tour à tour comporté comme un éléphant en Chine et comme des femmes complexes lors de sa visite au secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping. Au cours de son voyage en RPC, il a pu héberger deux dictateurs, humilier et diviser l’Europe et déstabiliser des alliés aux États-Unis. Quelle performance pour quelqu’un qui autrement n’a pas de compétences politiques deux fois ! Se faisant passer pour le porte-parole de toute l’Europe, il a laissé entendre à ses homologues de Pékin que l’alliance avec les États-Unis « nous » dérange un peu, que l’éventualité d’une guerre à Taiwan est l’affaire des États-Unis, pas de l’Europe, et à cet égard nous pouvons plus ou moins gérer la sécurité par nous-mêmes. Bien sûr, grâce avant tout aux braves français.

Peut-être pouvons-nous encore croire au conte de fées de Paris avant le 25 février 2022. La «vieille» Europe, cependant, a souffert du malheur alors que la guerre génocidaire de la Russie contre l’Ukraine a impitoyablement arraché les feuilles de figuier de sa nature et a révélé des reins peu attrayants. Depuis que la Russie a envahi un pays voisin avec un stock de dizaines de milliers de sacs noirs prêts pour les cadavres de l’élite ukrainienne, Scholz et Macron ont alterné au sommet du peloton dans la ruée vers les politiciens les plus en faillite de l’Occident. Après un début très prometteur, Scholz a commencé à prendre un peu de retard dans cette course, puisqu’il a limogé le ministre de la Défense Lambrechtová, qui n’a atteint ce poste qu’en raison du quota de femmes au gouvernement fédéral et a été remplacé par le plutôt décent B. Pistorius. , et d’autre part, lors de sa dernière visite en RPC, il s’est tu comme Macron.

Seul un Français complètement fou voudrait prêcher à l’Empereur Rouge l’indépendance stratégique de l’Europe vis-à-vis des États-Unis et prétendre qu’il l’arrangerait. Voyant le « soutien » militaire français en Ukraine, sans sa défense il n’y a aucun espoir de paix et de sécurité au moins à l’est de l’Elbe, Macron ferait mieux de ramper dans les sous-sols de l’Elysée et d’y rester. S’il a beaucoup de temps entre rendre une décision et essayer de survivre à un vote de défiance, il pourrait parler au téléphone avec le « cafard bunker » de Poutine sur la façon de fournir à la Russie des garanties de sécurité. C’est pratiquement la seule chose qu’il a montrée jusqu’à présent, à part les conneries et les promesses vides.

Pour mémoire : la France fournit à l’Ukraine une aide militaire s’élevant à 0,027 % du PIB ; République tchèque 0,249 %, Pologne 0,438 0 et Estonie 1,082 %. Cela correspond à un rapport de 1 : 9,2 : 16,2 : 40,1 ! Le montant absolu de cette aide est de 0,653 milliard d’euros (France) : 0,566 milliard d’euros (République tchèque) : 2,423 milliards d’euros (Pologne) : 0,308 milliard d’euros (Estonie). Ainsi, la République tchèque a fourni presque autant que la France, la Pologne trois fois plus que la France, la minuscule Estonie a fourni des équipements pour moins de la moitié de la contribution de la France à la sécurité européenne dans la pire crise depuis 1945. Les États-Unis ont fourni une aide militaire à l’Ukraine en le montant de 43,19 milliards d’euros, soit environ 66 fois plus que la France.

Quel est le mélange de pensées et de sentiments derrière le fait que Macron ait osé parler au nom de toute l’Europe ? Je présume l’introspection environnementale française, le malheureux héritage du colonialisme et de l’impérialisme napoléonien, le complexe napoléonien ? Stupidité et arrogance ? Sont-ils si éloignés de la réalité en France qu’ils croient que toute personne de bon sens en Europe centrale et orientale peut croire aux garanties de sécurité du noyau de l’UE ? Ils avaient l’impression que nous voulions être protégés de l’impérialisme russe par la France, où les riches totalement incompétents avec un faible pour « parler à Poutine » et l’ultra-droite pro-Kremlin se disputaient le pouvoir, et la Bundeswehr allemande, démantelée après des années des années de privations stratégiques et de corruption, boycottées par une population isolationniste et des SPD contrôlés par des russophiles ?

En France, peut-être ont-ils enfin pris conscience de leur place dans le monde aujourd’hui. L’époque où les salons parisiens donnaient le ton et où les colonies françaises s’étendaient à travers le monde est en quelque sorte révolue. Un président peu soutenu, politiquement incompétent et personnellement troublé d’un pays divisé de 68 millions d’habitants, avec une économie moins solide, une armée moins exemplaire et moins désireux de s’intéresser au sort des parties centrale et orientale du pays. L’UE, bien sûr, ne doit pas prétendre représenter les vues de l’UE sans une consultation approfondie avec le demi-milliard d’États membres de l’UE et en agissant seule aux dépens de la majorité d’entre eux.

Albert Gardinier

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