Renouveler: 12/07/2022 12:30
Délivré par: 12/07/2022, 12:30
Paris – Les nitrates et les nitrites utilisés principalement pour conserver les saucisses peuvent être liés au développement de certains types de cancer. L’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) a attiré l’attention aujourd’hui dans un rapport très attendu.
En février, les législateurs français ont approuvé une réduction progressive de la quantité d’additifs azotés autorisés dans les saucisses, mais n’ont pas interdit le conservateur controversé. Le texte a été proposé par le député centriste Richard Ramos, qui y voyait « la première réponse concrète à l’alimentation malsaine, qui touche en premier lieu les plus pauvres ». Le ministre des Relations parlementaires Marc Fesneau, qui est depuis ministre de l’Agriculture, a soutenu la proposition en pointant le risque d’une qualité alimentaire inégale et le fait que certains fabricants proposent des produits plus chers sans nitrite.
Le gouvernement français a déclaré qu’il attendrait l’avis de l’Anses, qui sera suivi, avant d’annoncer de nouvelles mesures. L’agence devait initialement publier son avis l’année dernière, mais a retardé la décision en invoquant la complexité de l’expertise. Selon Ramos, l’Assemblée nationale française soutient plus que jamais « de nouvelles lois ambitieuses pour protéger la santé des consommateurs ».
Les bouchers utilisent depuis longtemps les nitrates pour prolonger la durée de conservation des produits et prévenir le développement de bactéries pathogènes à l’origine notamment du botulisme, une affection neurologique grave qui a été largement oubliée du fait des progrès de la médecine.
En plus de donner au jambon gris sa teinte rose naturelle, l’additif permet également d’utiliser une viande de moins bonne qualité et moins chère, tout en économisant du temps de séchage, selon un rapport parlementaire de 2021. L’Association française des fabricants de saucisses défend un savoir-faire séculaire et prévient que la l’utilisation de nitrites a déjà été préconisée par l’Anses pour prévenir les maladies microbiennes. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui relève de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a quant à lui classé les viandes transformées, dont la charcuterie, comme cancérigènes en 2015.
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