Les alpinistes qui dorment sur le Mont Blanc risquent jusqu’à un an de prison et de lourdes amendes

Un couple d’aventuriers a filmé leur voyage jusqu’au sommet de la montagne et y a passé la nuit et il a partagé la vidéo sur la chaîne YouTube Instinct Sauvage (Wild Instinct) fin novembre. Le maire Jean-Marc Peillex, dont la priorité politique est de lutter depuis des années contre le tourisme de masse au Mont Blanc, a déclaré que « le but des alpinistes était de bafouer la loi ». « Selon la réglementation, dans l’espace naturel protégé du Mont Blanc, sauf urgence absolue, il est interdit de dormir ailleurs qu’au Refuge de Tête Rousse », a indiqué le maire Peillex sur le site de BFMTV.

L’action en justice du maire a suscité l’indignation de la communauté des grimpeurs. L’ancien alpiniste et écrivain Claude Gardien a décrit les bivouacs comme « un élément essentiel de l’alpinisme » et a décrit les deux alpinistes comme « des rêveurs inoffensifs qui pensaient que l’alpinisme laissait encore place à l’aventure », écrit BFMTV.

Le guide de montagne Yann Borgent a déclaré que le maire de Saint-Gervais-les-Bains appliquait la réglementation « de manière sélective et avec préjugé ». Peillex, quant à lui, affirme que son rôle en tant que maire est de « faire en sorte que les règles et les lois s’appliquent à tous ».

Le maire Jean-Marc Peillex avait interdit l’été dernier l’ascension du Mont Blanc moyennant une caution de quinze mille euros, soit environ 370 mille couronnes. À l’époque, les autorités avaient émis des avertissements contre l’ascension du Mont Blanc en raison des températures élevées et de la sécheresse, qui pourraient faire déloger de gros rochers ou ouvrir des brèches dans la glace.

Malgré les avertissements, les autorités et la police ont enregistré des dizaines de personnes grimpant sans équipement ni expérience adéquats. C’est justement en raison de ce manque d’évaluation des « candidats à la mort » que la mairie a proposé de percevoir l’argent de la caution. Selon le maire, le montant de quinze mille euros correspond aux frais d’intervention des services de montagne et d’enlèvement du corps. « Il est inacceptable que les contribuables français financent ces dépenses », a déclaré Peillex.

Raimund Michel

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