L’élection a été une grosse déception pour Macron, il lui sera difficile de gouverner, écrit la presse

Paris – Les résultats des élections législatives de dimanche en France ont été une grande déception pour le président Emmanuel Macron. Sans majorité claire à la chambre basse du parlement, il lui sera difficile de gouverner et il devra chercher des soutiens pour ses propositions législatives en dehors de son camp. En même temps, les négociations et la recherche de compromis ne sont pas au pouvoir du chef de l’Etat, écrit aujourd’hui la presse française. L’association nationale (RN) d’extrême droite, qui détiendra l’un des plus gros clubs de la chambre basse, a de quoi se réjouir. un demi-succès.

Sur les premières pages de la plupart des journaux français d’aujourd’hui, il y a des photos du président Macron avec une expression pensive ou déçue. Selon la presse française, il ne fait aucun doute que le résultat des élections, au cours desquelles la coalition présidentielle de Spolu n’a pas remporté la majorité des 289 mandats, a été une énorme déception pour Macron, une défaite embarrassante ou une gifle de l’électorat.

« C’est un rejet extraordinaire d’Emmanuel Macron, qui a été condamné à l’élection deux mois après sa réélection à l’Elysée. Et pour le président de la République, un scénario menaçant s’ouvre qui peut mettre en difficulté ses efforts de réforme », écrit aujourd’hui le journal Le Monde.

Les médias français soulignent que le pays se trouve dans une situation où il n’y aura pas de majorité politique claire à l’Assemblée nationale après des décennies. Le gouvernement risque de ne pas pouvoir gouverner. Selon le journal Le Figaro, le président Macron doit « trouver des alliés et des compromis pour mener à bien un programme politique qui, pourtant, est désormais invalide en raison du nouveau rapport de force à l’Assemblée nationale ». Selon le journal, l’élection de dimanche était un « référendum contre Macron » qui a donné au président une « cruelle leçon ».

Selon le quotidien régional La Voix du Nord, dans la nouvelle donne politique, Macron doit démontrer « des qualités essentielles qui lui manquaient jusqu’alors : écouter sérieusement le pays et sa force vive, créer des espaces de négociations, arrêter de créer des commissions dans lesquelles il cache des problèmes et apprendre à cultiver et à créer une culture du compromis ». Selon le journal de gauche Libération, la répartition des pouvoirs au parlement est « un territoire inexploré » pour Macron, ce qui l’obligera à discuter, négocier et faire des compromis. « Au cours des cinq dernières années, le président n’a pas excellé dans ce domaine, c’est un euphémisme », a rapporté le journal.

Le journal d’extrême droite a également fait la chronique des résultats du NUPES, qui a remporté moins de sièges que la plupart des sondages attribués au bloc de gauche. Selon le quotidien économique Les Echos, c’est l’une des rares bonnes nouvelles pour l’élection de dimanche. Pour le chef de l’Alliance de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui cherche à mener son bloc au gouvernement, c’est la moitié de la victoire. « Le résultat, 131 députés, apparaît bien en deçà du ton de sa campagne tonitruante », écrit le journal Le Figaro, selon qui le bloc est susceptible de devenir le plus grand club de l’opposition.

L’Association nationale Marine Le Pen, en revanche, a de quoi se réjouir, ayant remporté le plus de mandats au cours de son existence, dépassant le record de 35 députés atteint en 1986 par son prédécesseur, le Front national. Pour le parti de droite, cela signifie qu’il recevra plus d’argent de l’État et aura beaucoup plus d’espace et d’influence sur le fonctionnement du parlement, rapporte la station BFM-TV. De plus, si les partis politiques qui composent le bloc NUPES ne s’entendent pas sur un club commun, l’Association nationale pourrait devenir la plus grande force d’opposition à la chambre basse du parlement français.

Selon Le Monde, Macron n’a que deux options. Cherchez à tout moment un soutien pour votre proposition au parlement ou formez une coalition avec d’autres clubs. Selon le journal, le camp présidentiel a le plus de points communs avec le camp républicain d’extrême droite, qui détient plus de 60 sièges. Selon le journal Les Echos, les droits sont dans une situation paradoxale. Il possède le plus petit club depuis des décennies et est en même temps « la dernière bouée de sauvetage d’Emmanuel Macron ». Cependant, les voix des dirigeants de droite se sont opposées après les sondages d’opinion sur la possibilité de former une coalition, et selon Le Figaro, ce scénario est hautement improbable. « Les partisans de Macron doivent l’accepter et les Républicains doivent l’accepter », écrit le quotidien conservateur.

Les médias étrangers ont écrit sur le coup porté à Macron

Les électeurs ont considérablement affaibli et puni le président Emmanuel Macron lors des élections législatives de dimanche en France, ont rapporté les principaux médias étrangers, après que le chef de l’État réélu a perdu sa majorité à l’Assemblée nationale. L’analyse cite l’incertitude entourant les négociations post-électorales et la capacité du gouvernement Macron à faire adopter des propositions législatives. D’après le site Politique une impasse politique prolongée menace.

De grands médias américains ont décrit l’échec d’un parti politique associé à un président sortant comme un événement très inhabituel en France. Le chef de l’État nouvellement élu n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue à la chambre basse du parlement pour la première fois en 20 ans. du quotidien Le New York Times.

Selon les résultats officiels, la coalition du président Macron appelée Ensemble disposera de 245 sièges à l’Assemblée nationale et sera à moins de 40 voix de la majorité requise. Agence AP il a écrit, que le président et son cabinet peuvent toujours gouverner, mais uniquement par le biais de négociations avec les députés. « Les centristes (la coalition Macron) peuvent essayer de négocier au cas par cas… Une situation similaire s’est produite en 1988 sous le président socialiste François Mitterrand, qui a alors dû chercher le soutien des communistes ou des centristes pour faire appliquer la loi », a déclaré le AP a écrit.

Les conséquences de l’élection ont été analysées plus en détail par les médias britanniques. Basé sur article L’agence de presse BBC a qualifié Macron de « dirigeant considérablement apprivoisé et affaibli » après le vote de dimanche, au cours duquel son deuxième mandat sera nettement différent du premier. L’analyse rappelle ses célébrations « en sourdine » après sa victoire au second tour de l’élection présidentielle en avril, ce qui semble suggérer que Macron pressent une chute imminente après son succès. « Deux mois plus tard, on s’aperçoit que ses fameux instincts politiques ont de nouveau raison », écrit la BBC.

« Fin de Jupiter. Dimanche, les électeurs français renvoient Emmanuel Macron sur terre », a-t-il encore écrit commentaire Financial Times en faisant référence au surnom parfois utilisé pour désigner le chef de l’Etat français. Selon l’auteur, après une élection présidentielle réussie, Macron était sur le point de devenir le leader le plus fort de l’Union européenne, mais maintenant il n’a ni traction interpartis (Premier ministre italien Mario) Draghi ni stabilité. l’accord de coalition sur lequel (le chancelier allemand Olaf) Scholz reposait.

Dans le même temps, les points importants de l’agenda national s’accumulaient pour Macron, a-t-il écrit. Épée Sécurité. La France, comme d’autres pays, est confrontée à une crise liée à la hausse du coût de la vie, outre, selon le journal, elle est également confrontée à une pénurie fondamentale de personnel dans le secteur de la santé. D’autres points chauds sont la législation promise sur le développement des ressources renouvelables ou les plans longuement discutés pour relever l’âge de la retraite.

Selon Politico, la France devrait désormais faire face à des semaines de négociations sur une éventuelle coopération à l’Assemblée nationale, avec le « scénario noir d’une impasse parlementaire de cinq ans » qui se profile. Site sur la newsletter Brussels Playbook États, que les électeurs ont réprimandé dimanche Macron, qu’il a attribué à son faible engagement dans la campagne électorale, aux réformes prévues des retraites et aux performances de son gouvernement jusqu’à présent sur les questions climatiques, qui sont des priorités pour les jeunes électeurs. « Même si Macron a promis à plusieurs reprises de devenir un leader vert, après cinq ans, il n’a pas grand-chose à être fier dans cette direction », lit-on dans l’édition d’aujourd’hui.

Presse allemande : la France rejette le style de Macron, elle veut une implication parlementaire

Lors des élections législatives de dimanche, la France a démontré au président Emmanuel Macron, dont la coalition Coalition n’a pas réussi à obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, qu’elle ne partageait pas les vues républicaines et législatives. Le quotidien allemand Der Tagesspiegel a dit ceci dans un commentaire aujourd’hui. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), à son tour, a rapporté que les électeurs avaient puni Macron pour son style de gouvernement, de sorte que le président devait maintenant faire des compromis au parlement. Le journal Süddeutsche Zeitung s’inquiète de l’influence croissante des partis radicaux.

« Gagner et perdre sont proches dans l’affaire Macron. Deux mois après sa réélection à la présidence, les électeurs ont décidé de le rejeter à la majorité absolue au parlement. De plus, un électeur éligible sur deux ne se rend pas du tout aux urnes », a écrit FAZ sur le fait que la coalition de Macron Ensemble dans la chambre basse de 577 membres a remporté 245 sièges. Ainsi, la coalition a manqué de 44 mandats avant d’obtenir un vote absolu. majorité au parlement.

Selon FAZ, la France n’a pas aimé que Macron évite trop souvent le Parlement lors de son premier mandat. « Il a pris des décisions seul dans un petit cercle. Il a rompu sa promesse électorale de l’époque de renforcer l’Assemblée nationale. Ce style de leadership est maintenant puni. Et Macron a compris qu’il devait trouver de nouvelles méthodes », a écrit FAZ. Il a ajouté que Macron devrait rechercher un compromis au parlement, apparemment auprès des membres des droits civiques.

Selon Der Tagesspiegel, les électeurs n’ont pas tenu compte de l’appel de Macron selon lequel il ne devrait pas y avoir de voix perdues pour la république. « La France lui a clairement montré qu’ils ne partageaient pas les vues de la république et du parlement. Pour Macron, c’est une cuisante défaite, mais pour la France, au contraire, c’est une réelle opportunité », écrit le journal. Selon le journal, le fait que Macron doive désormais s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale et convaincre les députés conduira à un renforcement significatif du débat parlementaire. « Au lieu que l’Elysée fasse tout comme avant », a commenté Der Tagesspiegel.

Le quotidien a également rejeté les inquiétudes des sceptiques selon lesquelles une perte de majorité pourrait conduire à l’incertitude du gouvernement et que les politiques de Macron pourraient être bloquées. Selon Der Tagesspiegel, cela ne serait pas arrivé si les forces politiques avaient rempli leurs devoirs avec sérieux et avaient vraiment débattu davantage au parlement.

Der Tagesspiegel considère la coalition de gauche Jean-Luc Mélenchon NUPES (Nouvelle Union des Peuples, Socialistes et Écologistes) comme la vraie gagnante, remportant 131 sièges. Le succès de l’Association nationale de Marine Le Pen, qui a terminé troisième avec un record de 89 sièges, est salué quotidiennement comme un bilan amer. Pour la première fois, les associations nationales auront le pouvoir de former des clubs parlementaires.

Le Süddeutsche Zeitung fournit également des commentaires détaillés sur le succès de Le Pen. « Le Pen pourrait être heureux », écrit le journal. Il a également noté que le camp de la droite radicale a une image miroir sur le spectre de la gauche qui n’est pas moins radical. « Contre l’Europe, contre le partenariat avec l’Allemagne, contre l’OTAN. La France a voté pour le parti contre tout », rapporte la Süddeutsche Zeitung. Il juge désormais nécessaire de maintenir un camp civil uni au parlement pour se défendre contre l’extrémisme. « La France a besoin d’un programme de déradicalisation, pas d’un coup d’État parlementaire ou d’un monarque de substitution à l’Elysée », a ajouté le quotidien.

Élections législatives françaises

Lorraine Mathieu

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