Le Pen est mieux au parlement que dans la rue, un membre du gouvernement annonçant l’élection

Les récentes élections législatives ne se sont pas bien passées pour le camp du président français Emmanuel Macron. Bien que le mouvement gouvernemental avec ses alliés ait gagné, il n’a pas obtenu la majorité absolue au parlement de l’Assemblée nationale de 44 sièges. Le sort des réformes envisagées par le président est très incertain.

Mais le camp de Macron rejette les affirmations selon lesquelles le pays est bloqué. Il entend trouver des alliés à la Chambre des représentants pour toute nouvelle loi.

Lors d’une interview pour Seznam Zpravy, même le député réélu Fréderic Petit, qui croyait pouvoir gouverner même sans majorité absolue au parlement, a refusé de qualifier le résultat des élections de victoire à la Pyrrhus.

Tout d’abord, je veux vous demander si vous êtes d’accord avec les voix qui parlent du fait que la France post-électorale ne peut pas être gouvernée ?

Non, je ne suis pas d’accord avec ça. Le Parlement ressemble beaucoup si nous réussissons et adoptons la Loi sur la représentation proportionnelle. Je pense qu’il existe encore une majorité raisonnable et pro-européenne de parlementaires qui ont la volonté de surmonter ensemble la crise.

La coalition Spolu remporte les élections, mais c’est un peu une victoire à la Pyrrhus…

Non pas comme ça. Les grandes victoires se produisent lorsque vous gagnez et que vous perdez tout. Mais c’est une nette victoire, je rappelle juste que Mr Mélenchon (Jean-Luc, leader de la coalition de gauche, prend acte des éd.) compte près de 70 députés, bien qu’il prétende disposer de la majorité absolue. C’est donc une perte pour M. Mélenchon et une victoire pour la majorité gouvernementale, même si nous n’avons pas nous-mêmes la majorité absolue, ce qui est embêtant.

Le Parlement, dont je réclame depuis longtemps le renforcement, est pour ceux qui travaillent et non pour ceux qui jouent du théâtre politique. Et c’est super.

Dans ces circonstances, quel scénario pensez-vous se produire lors du second mandat du président Macron ?

De nombreux travaux pragmatiques uniront la France. Il y aura beaucoup de discussions au parlement sur des sujets qui émeuvent le public, et à la fin un accord majoritaire sera trouvé pour eux. Maintenant, je ne parle pas du gouvernement et du parlement, mais du public. Ceux qui aujourd’hui disent qu’ils sont contre nous n’agissent souvent pas rationnellement, mais par émotion. Lorsque nous nous calmons et réfléchissons, nous constatons que nous ne sommes pas si différents à bien des égards.

Marine Le Pen a déclaré que la réforme des retraites était enterrée après l’élection. Êtes-vous sûr qu’il sera approuvé quelle que soit la composition actuelle du parlement ?

Mlle Le Pen, c’est le théâtre. Les réformes qu’il considérait comme enterrées n’étaient pas encore arrivées. Les retraites doivent être réformées, mais les changements ne tomberont pas du ciel, vous devez y travailler. Le système de retraite actuel en France est manifestement injuste. Mais personne ne sait comment le changer. Mme Le Pen doit faire des réformes – plus qu’elle ne l’a fait lors de son dernier mandat – et faire des propositions et accepter des objections, puis la France interviendra.

Frédéric Petit

  • Agé de 61 ans, l’homme politique du Parti du mouvement démocratique (MoDem) est membre de l’Assemblée nationale qui représente les citoyens français vivant en Allemagne, en Europe centrale et dans les Balkans.
  • Diplômé d’ingénierie de l’environnement, il a travaillé plusieurs années pour l’entreprise Veolia, dont il a également dirigé l’une de ses filiales en Pologne, où il s’est impliqué dans les travaux parlementaires.
  • Il a été élu au parlement pour la première fois en 2017, cette année il a conservé son poste avec un taux de participation plus élevé.
  • Entre autres choses, en janvier de cette année, il a présenté une résolution au parlement condamnant le régime du dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko pour la répression politique et le détournement de l’avion de Ryanair.

La coalition NUPES est la principale force d’opposition au parlement…

Non ce n’est pas vrai. La coalition NUPES n’existe pas, nous avons cinq partis politiques qui ne se comprennent même pas sur des questions de fond, par exemple ils ne sont pas d’accord sur le nucléaire ou l’écologie. Ce n’est donc pas une vraie coalition, seulement une coalition pré-électorale. Il s’agit donc plutôt de cinq petits groupes d’opposition.

Cependant, l’Association nationale de droite a-t-elle réellement obtenu les meilleurs résultats électoraux de l’histoire ? Comment l’expliquez-vous ?

Il est important que vingt pour cent de la population soit représentée au parlement. Je suis toujours sur Modem (Le mouvement démocrate, allié politique des macronovistes, note éd.) a déclaré que le Front national (ancien nom Association nationale, notice éd.) au parlement que dans la rue. Maintenant, il est au parlement, il a son propre club, mais il n’a pas la majorité.

Lorsque nous commencerons à traiter avec eux, les gens verront qu’un grand nombre de leurs solutions ne sont tout simplement pas réalisables. J’espère que lorsqu’ils seront au parlement, ils travailleront. Et pendant qu’ils travaillent, ils découvrent que leur solution n’est pas bonne.

Le premier mandat du président Macron a débuté par une crise des gilets jaunes. Les résultats des élections peuvent-ils être interprétés comme une revanche pour eux ?

Et pensez-vous qu’on les reverra dans la rue ?

J’ai personnellement beaucoup de discussions avec des gens qui soutiennent le gilet jaune. Les gilets jaunes ne veulent pas faire de politique et ne peuvent pas se regrouper et former des partis. Aujourd’hui, ils ne sont pas une force politique, mais un certain type de mouvement social. Après tout, c’est aux partis politiques de soulever les questions légitimes que soulèvent les gilets jaunes.

Si vous regardez la composition actuelle du parlement, où voyez-vous les partenaires les plus probables du côté gouvernemental ?

Il y a 666 partenaires possibles à l’Assemblée nationale, chaque représentant étant un.

Vous êtes plutôt optimiste…

Après tout, j’ai dit que nous n’avions pas la majorité absolue au parlement, mais cela ne me dérange pas. Mais cela signifie que chaque député doit désormais vraiment se mettre au travail s’il veut que la France progresse. Il devrait expliquer pourquoi il a pensé quelque chose, et pas seulement jouer devant l’écran de télévision. Nous devons travailler chaque jour pour retrouver les pouvoirs que le Parlement mérite dans une démocratie.

Nous ne sommes pas le seul pays au monde dont le gouvernement n’a pas la majorité absolue au parlement… Quand les gens travaillent, ça marche.

Raimund Michel

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