Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a entamé ce matin des négociations avec des délégations d’Ukraine et de Russie.
Le cycle de négociations aura lieu au palais de Dolmabahce, à Istanbul, la dernière résidence des sultans sur le Bosphore et le dernier centre administratif de l’ancien Empire ottoman et où la présidence turque a des bureaux officiels.
Dans un premier temps la rencontre aura lieu en présence du chef de la diplomatie turque puis il y aura contact entre les deux délégations.
« Les deux parties ont des préoccupations légitimes. Il est possible de parvenir à une solution acceptable pour la ‘communauté internationale' », a déclaré aujourd’hui le chef de l’Etat turc après avoir reçu les représentants des deux délégations.
« Il appartient aux deux parties de mettre fin à cette tragédie », a souligné Erdogan, ajoutant que « le degré de conflit n’est dans l’intérêt de personne ».
« Le monde entier veut entendre de vous de bonnes nouvelles », a souligné le chef de l’Etat turc.
La Turquie avait accueilli le 10 mars à Antalya, dans le sud du pays, le premier cycle de négociations entre les chefs diplomatiques russe et ukrainien, mais la réunion n’a pas abouti à un cessez-le-feu.
La Turquie, qui borde les deux pays par la mer Noire, tente depuis le début de la crise de gérer les relations avec les deux parties et tente de faciliter la médiation entre Kiev et Moscou.
D’autre part, la Turquie a été impliquée, avec la France et la Grèce, dans la négociation du retrait des civils de la ville de Marioupol, assiégée par les forces russes.
Lundi soir, à l’issue d’une réunion du gouvernement turc, le président Erdogan a affirmé que la Turquie était « le seul pays » qui, depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, a fait des « efforts sincères » vers une solution à la crise par le dialogue.
D’autre part, ce cycle de négociations qui aura lieu à Istanbul intervient après les premières informations publiées aux États-Unis sur le possible empoisonnement de « l’oligarque » Roman Abramovich, de nationalités russe, israélienne et portugaise, tentant de servir de médiateur aux négociations entre Moscou et Kiev pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Selon des informations publiées lundi par le Wall Street Journal, après une réunion dans la capitale ukrainienne début mars, le milliardaire, propriétaire du club de football anglais de Chelsea, et au moins deux membres seniors de l’équipe de négociation ukrainienne « ont développé des symptômes ». suspect.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche dernier que plusieurs hommes d’affaires russes, dont Abramovich, avaient proposé d’aider l’Ukraine.
Le Wall Street Journal a révélé la semaine dernière que le président ukrainien avait demandé au chef de l’Etat américain Joe Biden de ne pas sanctionner Abramovich, arguant que le magnat pourrait participer aux pourparlers de paix.
Le milliardaire russe ne figure pas sur la liste approuvée des « oligarques » par Washington.
Le 24 février, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine qui a fait au moins 1 035 morts civils, dont 90 enfants, et 1 650 blessés, dont 118 mineurs, et déplacé 10 millions de personnes supplémentaires, dont 3,70 millions vers les pays voisins, selon aux dernières données de l’ONU.
Selon les Nations Unies, environ 13 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire en Ukraine.
L’invasion russe a été condamnée par la communauté internationale dans son ensemble, qui a réagi en envoyant des armes à l’Ukraine et en renforçant les sanctions économiques et politiques contre Moscou.
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