Ophélie, cinq ans, attendait avec quatre autres enfants et un moniteur de ski sur une piste bleue de la station de Flaine lorsqu’un homme de 40 ans, pompier volontaire local, l’a percutée à toute vitesse.
Une jeune fille britannique qui vivait avec ses parents à Genève est décédée samedi dernier. L’homme à l’origine de la collision a tenté de le réanimer, mais en vain. L’enquête a conclu que l’homme roulait trop vite et donc accusé d’un meurtre involontaire. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.
« C’est une tragédie, comme un accident de la circulation. Il y aura toujours des gens qui roulent trop vite », a déclaré la directrice de l’école de ski Christopne Baujon. Selon les médias locaux, il s’agit du troisième accident mortel en six ans sur le sentier bleu clair de la Serpentine, l’un des plus fréquentés de toute la station de Flaine.
Antoine Dénériaz, compétiteur français de ski alpin, champion olympique et triple vainqueur de la Coupe du monde, a également commenté la mort de la jeune fille. « Il faut qu’il y ait une prise de conscience. Skier, ce n’est pas skier vite et ruiner la vie des autres », a-t-il écrit sur Facebook. Il a qualifié d’idiots les skieurs qui conduisent de manière irresponsable.
Les moniteurs de ski de la station de luxe de Flaine dans les Alpes françaises sont clairs. Les journaux britanniques ont écrit que le « culte de la vitesse » qui régnait sur les pistes était responsable de la mort tragique Temps.
Trois jours seulement après la mort d’Ophélie, les Alpes françaises ont signalé un autre décès. Gaspard Ulliel, trente-sept ans, célèbre acteur français, est entré en collision avec un autre skieur sur les pistes de la station voisine de La Rosire. Il est devenu célèbre pour le rôle d’Hannibal Lecter ou du designer Yves Saint Laurent. Contrairement au skieur lituanien qui l’a percuté, il ne portait pas de casque.
Il y avait un accident Devient un mardi vers 16h à l’intersection de deux pistes bleues, qui n’est pas considéré comme un passage particulièrement dangereux. Gaspard Ulliel gisait inconscient dans la neige lorsque les secours sont arrivés. Il a été transporté par hélicoptère vers un hôpital de Grenoble dans un état grave avec des blessures au crâne. Il a été déclaré mort mercredi après-midi.
Bernard Pascal-Mousselard, président de l’Association nationale des directeurs de pistes et de sécurité des stations de sports d’hiver, a également évoqué la rapidité avec laquelle ces décès sont survenus. Il a exhorté les skieurs à ne pas dévaler les pistes de manière irrégulière et à préférer skier tranquillement. « Il y a toujours des cas exceptionnels, petits et grands, qui pensent être seuls sur les pistes et skier au-dessus de leurs moyens », a-t-il ajouté.
Cependant, les médias français ont souligné que la vitesse n’était pas à blâmer dans le cas de la mort d’Ulliel. Selon la procureure du district d’Albertville, Anne Gaches, qui dirige l’enquête, l’accident n’est pas la faute de l’acteur ou de tout autre skieur. La cause n’était même pas la vitesse excessive, a-t-il déclaré au quotidien local Dauphine Libre.
Il a ajouté qu’ils ont interrogé le skieur qui a survécu à l’accident et deux autres personnes qui se trouvaient sur les lieux au moment de l’incident. Selon les rapports, les deux skieurs ont roulé côte à côte puis sont entrés en collision. « Cet accident est très triste, mais la situation est assez simple, pas trop compliquée », a déclaré Gaches.
Cependant, on ne sait toujours pas si la mort de l’acteur a été causée par un accident ou une chute. « Si M. Ulliel avait un casque, cela lui sauverait-il la vie ? Je ne peux pas le dire avec certitude », a répondu le procureur en réponse aux questions des médias. Il a soulignéqu’une autopsie ne sera pas pratiquée sur le corps de la victime et que l’enquête sur l’affaire sera probablement close dans les prochains jours.
Ils conduisent vite, mais ils ne peuvent pas s’arrêter
Deux accidents de ski tragiques peu de temps après l’autre soulèvent des questions sur la sécurité des domaines skiables français. Beaucoup réclament une mesure plus fréquente de la vitesse des skieurs et la mise en place de « feux de signalisation » qui rendraient plus clairs les passages dangereux. Dans le même temps, ils critiquent les remontées mécaniques de grande capacité et les équipements de loisirs, qui sont à l’origine de la densité dangereuse des pistes.
Selon le moniteur Flaine, de plus en plus de personnes qui viennent en station sont emportées par le frisson de la vitesse plutôt que par leurs capacités techniques.
Christian Reverbel, vice-président de l’association des directeurs de pistes, a affirmé plus tard que le nombre de morts et de blessés graves avait paradoxalement augmenté du fait que les conditions étaient meilleures sur les pistes. « La quantité de précipitations a augmenté au cours des trente dernières années à mesure que les pentes sont préparées et préparées, il y a moins de monticules dessus qui sont utilisés pour ralentir les touristes », a-t-il déclaré au Royaume-Uni. Temps.
« L’équipement évolue également. Le ski est donc plus accessible et les gens peuvent aller plus vite. Mais tout le monde ne contrôle pas sa vitesse », a-t-il ajouté. Le journal local Dauphine Libéré partageait également l’avis, précisant que les auteurs des chutes étaient pour la plupart des skieurs intermédiaires « qui peuvent aller vite mais ne peuvent pas s’arrêter quand il le faut ».
Le fait que des skieurs de niveaux différents se rencontrent sur les pistes est également un facteur de risque, a déclaré Jean-Louis Tuaillon, président de la Fédération internationale des gardes de pistes. « C’est comme avoir une voiture de Formule 1 à côté de (Citroën) 2CV. »
Selon le moniteur, le fait que les gens n’aient pas pu skier l’hiver dernier en raison des mesures pandémiques pourrait aussi jouer un rôle. Les skieurs retournent maintenant avec enthousiasme sur les pistes et oublient de faire attention. Ils doivent rafraîchir les règles, estime l’avocat des accidents de montagne Maurice Bodecher.
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