Aujourd’hui encore, cela ne calme pas la situation tendue autour de l’Ukraine. L’intensité des combats entre les forces ukrainiennes et les rebelles pro-russes dans l’est du pays augmente, et Moscou et Minsk ont décidé, malgré les déclarations précédentes, de poursuivre les manœuvres conjointes en Biélorussie, où la Russie compte 30 000 soldats. Les États-Unis et la Grande-Bretagne, selon lesquels l’Europe est confrontée au plus grand conflit militaire depuis 1945, estiment qu’une attaque russe contre l’Ukraine pourrait survenir à tout moment et serait également dirigée contre la capitale Kiev.
Selon Moscou, l’Occident ne fait qu’accroître les tensions avec cette déclaration. Les présidents russe et français, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, ont convenu aujourd’hui que des efforts devaient être faits pour calmer la situation dans l’est de l’Ukraine, où 53 000 personnes ont été évacuées. La République tchèque prépare une assistance médicale à l’Ukraine pour dix millions de couronnes.
Le ministre biélorusse de la Défense, Viktar Chrenin, a annoncé aujourd’hui que les exercices militaires avec la Russie, qui possède des centaines d’avions, de chars et de véhicules blindés en Biélorussie, se poursuivraient en raison de « l’activité militaire accrue » près de la frontière entre la Biélorussie et la Russie, ainsi que de la montée des tensions dans l’est de l’Ukraine. . . Il n’a pas précisé combien de temps durerait l’événement, qui a débuté le 10 février.
Ce week-end, des représentants de la Russie et de la Biélorussie, dont deux ministres des Affaires étrangères, ont assuré que les manœuvres prendraient fin aujourd’hui et que toutes les troupes russes se retireraient après elles. Selon l’OTAN, le nombre de troupes russes en Biélorussie depuis la fin de la guerre froide n’a pas été aussi élevé qu’aujourd’hui. L’Occident craint donc que la Russie n’attaque l’Ukraine à partir de là également. Kiev n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de la frontière biélorusse.
L’opposition biélorusse devant les troupes russes a vu une menace pour la souveraineté de l’État et le danger que la Biélorussie soit entraînée dans une guerre offensive.
Le président américain Joe Biden s’est dit confiant ce soir que Moscou, qui compte un total de 190 000 soldats à la frontière ukrainienne, pourrait lancer une attaque à tout moment. C’est ce que pense le Premier ministre tchèque Petr Fiala, selon lequel l’Europe est à un pas de la guerre. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a de nouveau noté que la Russie planifiait la plus grande guerre en Europe depuis 1945 et s’est demandé si le président russe Vladimir Poutine était logique et voyait la catastrophe à venir. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken pense que le monde est au bord d’une invasion russe de l’Ukraine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui accusé l’Occident d’attiser les tensions autour du prétendu complot d’invasion russe. Selon lui, la situation dans l’est de l’Ukraine est si tendue que même une petite provocation peut avoir des conséquences irréparables.
Aujourd’hui, le président français Emmanuel Macron a tenté de les empêcher d’avoir un appel téléphonique de près de deux heures avec Poutine, qui a vu les provocations de l’armée ukrainienne derrière l’escalade des tensions. Ils ont appelé à une solution diplomatique à la crise. Peu de temps après, Macron s’est également entretenu à distance avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a exigé la création de groupes de contact pour résoudre la situation dans l’est de l’Ukraine, où le nombre d’incidents armés ne cesse d’augmenter.
Le résultat des pourparlers entre Poutine et Macron est qu’une réunion de représentants de la Russie, de l’Ukraine et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se tiendra lundi. Poutine a réitéré que les États-Unis et l’OTAN doivent répondre aux demandes de garanties de sécurité pour la Russie et que le Kremlin attend une réponse réelle et factuelle. Macron a ensuite annoncé des consultations avec d’autres politiciens, dont les Premiers ministres britannique et italien Boris Johnson et Mario Draghi.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a exigé l’imposition d’au moins une partie des sanctions contre la Russie. Cependant, les États-Unis ne sont pas d’accord sur le fait que les sanctions, qui ne sont pas encore définitives, perdront leur effet dissuasif. En revanche, la Lituanie et la Lettonie, qui sont membres de l’Union européenne et de l’OTAN, sont favorables à l’imposition immédiate de sanctions.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský, a annoncé aujourd’hui que son bureau mettait en place deux groupes de travail, dont l’un évaluera la situation en Ukraine et l’autre fournira une aide humanitaire. L’Ukraine recevra une assistance médicale supplémentaire de la République tchèque d’un montant de dix millions de couronnes. Le ministre a réitéré son appel aux Tchèques à ne pas se rendre en Ukraine.
Selon la déclaration d’aujourd’hui de l’armée ukrainienne en 136 heures, il y a eu 136 incidents causés par des rebelles pro-russes, soit le double de la veille. Les rebelles, qui continuent d’évacuer les habitants vers la Russie, affirment à nouveau que l’agression ukrainienne a fait deux morts. Les observateurs de l’OSCE dans l’est de l’Ukraine ont signalé samedi près de 2 000 violations du cessez-le-feu. Dans ce contexte, l’UE s’est dite préoccupée par l’intensification des efforts de manipulation de l’information pour servir de faux prétextes pour justifier l’escalade militaire.
Kuleba a nié avec véhémence les accusations russes de tirs ukrainiens sur le territoire russe et a appelé à une enquête internationale sur l’incident. Selon la Russie, la grenade a atterri à environ un kilomètre de la frontière avec les rebelles de la République populaire de Louhansk, personne n’a été blessé, mais deux maisons ont été détruites.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré qu’il tiendrait bientôt une réunion avec les dirigeants de l’UE en cas d’invasion russe. Avec cette décision, il veut assurer l’unité dans la décision de sanctions contre Moscou. Le Premier ministre tchèque Fiala estime que la République tchèque sera l’un des pays européens qui sera le plus touché par les sanctions anti-russes. Le chef du Sénat du Parlement tchèque, Miloš Vystrčil, a souligné aujourd’hui que pour prévenir la guerre, il est important de maintenir l’unité.
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