Le site www.rfi.fr figure sur une liste de pages bloquées par le régulateur russe des télécommunications Roskomnadzor, rapporte l’agence de presse AFP.
Le journaliste de l’agence française a vérifié que le portail n’est accessible – depuis la Russie – qu’avec une connexion VPN (réseau privé virtuel), un outil qui masque la localisation de l’utilisateur.
La Russie a également bloqué la page en langue russe du Moscow Times, qu’elle accuse de publier de « fausses informations » sur le conflit en Ukraine, ont indiqué les médias eux-mêmes.
Roskomnadzor confirme ces informations sur son site Internet.
Le Moscow Times est surtout connu pour sa version anglaise, toujours accessible. Fondé en 1992, c’est le premier quotidien occidental publié en Russie. L’édition papier a cessé d’exister en 2017 en raison de problèmes financiers.
Depuis le début de l’invasion, une bataille informative croissante s’est développée concernant le développement du conflit.
Le 27 février – trois jours après le début de l’opération militaire – la présidente de la Commission européenne (l’organe exécutif de l’Union européenne), Ursula von der Leyen, a ordonné un durcissement des mesures contre la Russie qui comprenait des veto sur ses outils de communication, Russia Today (RT) et Spoutnik.
Le 4 mars, les députés russes ont adopté un amendement qui prévoit de lourdes peines de prison et des amendes pour ceux qui publient de « fausses informations » sur les militaires, après avoir restreint l’accès aux portails de quatre médias, dont la BBC et CBC/Radio Canada Canada. et Bloomberg Amérique.
Quelques jours plus tard, la plateforme de lecture musicale Spotify, en plus de Tik Tok, a annoncé l’annulation de leurs abonnements pour les utilisateurs russes, une décision suivie par d’autres géants du divertissement en streaming comme Netflix.
Le 18 mars, le régulateur russe des médias Roskomnadzor a annoncé qu’il avait demandé à Google de cesser de diffuser des menaces contre les citoyens russes dans des publicités sur YouTube.
Selon leurs informations, les utilisateurs de YouTube ont diffusé des publicités avec des appels pour désactiver les communications ferroviaires en Russie et en Biélorussie.
Moins d’une semaine plus tard, le 23 mars, Moscou a restreint l’accès au service d’information en ligne Google, accusé d’avoir publié de « fausses » informations sur l’invasion de l’Ukraine, a rapporté aujourd’hui la presse locale.
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