La bactérie mortelle, transmise aux cultures par les grillons, a été signalée par des agriculteurs d’Occitanie fin août dernier lors d’une inspection phytosanitaire du ministère de l’Agriculture. Cette année, la portée de ces « tueurs de plantes », qui menacent plus de 600 espèces de 80 familles de plantes différentes, s’est élargie.
Pour la plus grande région agricole de France, l’Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, leader mondial du vignoble et leader en France avec la production biologique la plus élevée en qualité biologique, la propagation d’une telle maladie est une catastrophe inimaginable.
Patrimoine naturel en danger
Vingt-trois zones contaminées en janvier, ont été divisées en deux sections distinctes – l’une près du village de Trèbes et l’autre près de Capend. Il y a un rayon de 2,5 km autour de chaque site pour empêcher la propagation de la maladie, et dans la zone touchée, il est nécessaire de détruire la végétation à moins d’une centaine de mètres des plantes infectées.
Comme le précise la préfecture, « ces bactéries sont inoffensives pour la santé humaine, mais peuvent être mortelles pour les vignes, les oranges, les arbres fruitiers, les olives, les avocats, les lauriers roses, les chênes, les érables et autres plantes typiques de la région », préviennent les autorités de l’État. Les bactéries « multiplexées » de diverses sortes dans la région n’avaient pas encore attaqué les vignes ou les oliviers, mais les feuilles séchées de pruniers, d’amandiers et de lavandes indiquaient une propagation continue de la maladie.
Quels sont les symptômes?
Il n’existe actuellement aucune mesure thérapeutique ou préventive. La réglementation européenne visant à prévenir la propagation de ces bactéries recommande d’arracher et de détruire les plantes contaminées et de renforcer la surveillance.
Un autre problème est que les symptômes de l’attaque ne sont pas très clairs. Le flétrissement et le jaunissement ou le dessèchement des feuilles ou des brindilles peuvent facilement être confondus avec d’autres types de maladies, et comme les bactéries ou virus humains, ces maladies peuvent ne pas se manifester du tout (plantes asymptomatiques). Au sein d’une plante, les bactéries peuvent se propager de manière inégale, interférer avec la production de fruits ou tuer la plante entière. Et ça se propage très vite.
Les bactéries sévissent en Italie et en Espagne
Cette situation n’est pas comparable à l’Italie, qui a signalé son premier foyer de Xylella fastidiosa en 2013 dans la région des Pouilles, où une souche très agressive de la bactérie s’est rapidement propagée aux oliviers et depuis lors, la maladie est devenue une épidémie avec une expansion exponentielle. . . Depuis 2016, l’Espagne a démontré la présence de plusieurs sous-espèces de Xylella fastidiosa sur diverses cultures dans les îles Baléares et plus tard sur le continent, avec des dommages importants aux amandiers de la province d’Alicante. Le laboratoire de bactériologie de l’Anses à Angers a constaté que le territoire français avait été contaminé en 2015 en Corse, et peut-être même plus tôt en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les oliveraies de la Côte d’Azur occupent plus de 4 500 hectares avec environ 300 000 arbres. Par conséquent, les autorités locales surveillent la situation de près et ont identifié l’année dernière les premiers foyers de la maladie dans les oliveraies d’Antibes et de Menton. « Le nombre de cas augmente, mais jusqu’à présent la proportion de plantes touchées est relativement faible », a déclaré Jeff Menetrier, directeur des espaces verts de la ville d’Antibes. En cas de suspicion, les particuliers et les professionnels sont tenus d’informer la ville ou le gouvernement de l’État, qui en cas de résultats alarmants doit retirer les plantes infestées dans un rayon de 100 mètres selon des protocoles très stricts, qui incluent la désinfection des outils et l’incinération des déchets. .
Par mesure de précaution, Antibes et l’ensemble du département ont également interdit l’importation de certaines plantes en provenance des zones touchées. Michel Dessus, président de la Chambre d’agriculture, s’est également exprimé sur la question de la prévention de la prolifération. Selon lui, les jardiniers locaux devraient surveiller attentivement les oliviers et autres cultures et travailler pour attraper les insectes qui peuvent transmettre des maladies dans les filets de protection.
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