La France et d’autres pays retireront leurs troupes du Mali, les Tchèques sont également actifs dans le pays




CTK

Actualisé 17/2/2022 10:58

La France, ses partenaires européens et le Canada retireront leurs troupes du Mali en Afrique de l’Ouest, qui y combat des milices islamistes dans le cadre de l’opération Barkhane et de la mission Takuba. La raison en est la détérioration des relations diplomatiques avec la junte au pouvoir au Mali, a indiqué l’agence de presse AFP, faisant référence à une déclaration conjointe des deux pays. Les troupes tchèques sont également actives dans la mission Takuba au Mali.

Parce qu’il y a beaucoup d’obstacles sur le côté Mali gouvernements de transition du Canada et des pays européens agissant ensemble (France) l’opération Barkhane et dans le cadre de la mission Takuba ont jugé que les conditions n’étaient plus conformes à l’engagement militaire actuel de lutte contre le terrorisme au Mali. Ils ont donc décidé d’engager un retrait coordonné des unités concernées de la région du Mali », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Dans le même temps, des pays veulent rester dans la région, notamment au Niger et dans les États du Golfe de Guinée. Ils entendent présenter un plan de réorganisation d’ici juin 2022.

« Le cœur de cette opération militaire n’est plus le Mali, mais le Niger », a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse. Selon lui, il faudra quatre à six mois pour fermer la dernière base française au Mali. Dans le même temps, il a souligné que les troupes françaises resteraient déployées au Burkina Faso voisin, où la junte militaire est également au pouvoir depuis janvier de cette année.

Macron a également nié que la France ait échoué au Mali.

Les médias ont récemment spéculé sur l’annonce d’un retrait des troupes du Mali dans un avenir proche. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré plus tôt cette semaine qu’il n’y avait plus de conditions au Mali pour continuer à combattre les milices islamistes.

La France combat les groupes islamistes au Sahel depuis neuf ans. Les relations entre Bamako et Paris se sont progressivement détériorées depuis août 2020, lorsque l’armée a lancé un coup d’État dans le pays africain. Le report des élections, qui auraient dû conduire à un retour à la démocratie, a également suscité des critiques. Fin janvier, la junte a expulsé l’ambassadeur de France de Bamako et demandé au Danemark de retirer immédiatement ses troupes du pays.

La mission Takuba dans ce pays d’Afrique de l’Ouest fonctionne à l’initiative de la France depuis 2020, avec la participation d’environ 14 pays européens, dont la République tchèque. Des soldats, y compris de la République tchèque, sont déployés au Mali dans le cadre de missions de formation de l’UE et de la mission des Nations unies MINUSMA.

Il est important que la mission de l’ONU au Mali continue de fonctionner même après le retrait des troupes françaises, a déclaré aujourd’hui le président ghanéen Nana Akufo-Addo depuis Paris. Les dirigeants des pays européens et africains se sont rencontrés dans la capitale française mercredi soir avant un sommet de deux jours de l’Union européenne et de l’Union africaine (UA).

Le président sénégalais Macky Sall, qui dirige l’UA, s’est dit confiant dans la poursuite de la lutte contre les groupes islamistes au Sahel. Selon lui, les représentants régionaux rencontreront les dirigeants maliens la semaine prochaine.

Nicole André

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