Le représentant républicain François Fillon est arrivé en troisième position avec 19,91 % des voix, suivi du candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon avec 19,64 %. Le socialiste Benoit Hamon a pris la cinquième place, n’ayant été élu que par 6,35 % de l’électorat participant. Ce fut le pire résultat des socialistes à une élection présidentielle depuis des décennies.
Sur un total de 11 candidats qui se sont présentés au premier tour, le nombre d’électeurs a atteint 78,69 %. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui de la précédente élection présidentielle de 2012, lorsque 80,42 % des électeurs se sont rendus aux urnes au premier tour.
Macron a déjà commenté les premières estimations qu’il a menées. « La France a exprimé sa volonté de changement. Nous tournons une page de l’histoire politique française », a-t-il déclaré à l’AFP.
Plus tard, dans un discours post-électoral, il a promis de devenir un président « protecteur ». « J’ai entendu votre désir de changement », a-t-il déclaré à une foule de supporters à Paris. Selon lui, le défi est de mettre fin au système qui, selon lui, n’a pas été en mesure d’apporter une solution au cours des 30 dernières années. Il a souligné qu’il voulait utiliser de nouveaux visages pour construire une « nouvelle majorité parlementaire ». Il veut aussi être un président « patriote » contre la « menace du nationalisme ».
Le Pen a déclaré qu’il considérait son passage au tour suivant comme un résultat historique. Il a demandé à tous les patriotes de le soutenir. Selon lui, la survie de la France est en jeu. « Le moment est venu de libérer le peuple français de la tyrannie d’une élite arrogante. Je suis le candidat du peuple », a déclaré Le Pen.
Les grands partis étaient stupéfaits
Concernant le résultat possible du premier tour, l’AP a noté que c’est la première fois dans l’histoire qu’aucun candidat d’un grand parti politique ne se qualifie pour un second tour.
François Fillon a reconnu sa défaite et appelé son électorat à soutenir Emmanuel Macron au second tour. Le socialiste Benoît Hamon a lui aussi concédé sa défaite, en assumant personnellement la responsabilité et demandant à ses électeurs de soutenir Emmanuel Macron au second tour.
J’ai échoué à déjouer le désastre qui s’annonçait. J’en porte l’entière responsabilité.
— Benoit Hamon (@benoithamon) 23 avril 2017
Le radical de gauche Mélenchon, qui ne s’est pas qualifié pour le second tour, a refusé de soutenir l’avancement de l’un ou l’autre de ses deux rivaux. Il a appelé ses 450 000 électeurs à agir selon leur propre conscience.
Macron bénéficie également d’un soutien ferme de Bruxelles, notamment du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, estime que Macron « fera preuve d’extrémisme de droite, de populisme et d’euroscepticisme là où ils sont » au second tour. Le chef du Parti social-démocrate d’opposition, Martin Schulz, a déclaré qu’il espérait que Macron battrait « Marine Le Pen ouvertement raciste et anti-européenne » par une marge convaincante.
Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka s’est félicité des résultats anticipés du premier tour de l’élection présidentielle française :
Des candidats complètement opposés s’unissent dans un tandem gagnant. Ancien ministre de l’Economie (2014-2016) Macron a voulu créer des recettes libérales pour un environnement économique diversifié. En politique étrangère, il prône l’alliance traditionnelle avec l’Occident et la poursuite du développement de l’UE. Au lieu de cela, Le Pen, 48 ans, veut introduire des mesures de protection, fermer les frontières, restreindre sévèrement l’immigration et quitter la zone euro, ou le reste de l’UE.
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