La France a des lois sur l’immigration plus strictes, saluées par le gouvernement et l’extrême droite | Nouvelles

Aujourd’hui, la Première ministre française Élisabeth Borne a salué l’approbation mardi d’une nouvelle loi sur l’immigration, qui renforce entre autres l’accès des migrants aux prestations sociales. Il a déclaré à France Inter que le gouvernement avait rempli son devoir en acceptant les normes. En raison de la mise en œuvre de la loi, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a décidé de démissionner. Les normes ont été critiquées par l’opposition de gauche, qui a déclaré que le camp du président Emmanuel Macron avait collaboré avec la droite pour faire adopter les réglementations par la chambre basse du Parlement. La politicienne de droite Marine Le Pen a déclaré sur la chaîne X que l’adoption de cette loi était une victoire idéologique indéniable pour son parti.

« Je ressens un sentiment d’accomplissement », a déclaré Bornéo à France Inter. Selon lui, le camp gouvernemental a tenu sa promesse de permettre une expulsion plus rapide des migrants sans titre de séjour, et en même temps une meilleure intégration de ceux qui ont obtenu le droit de vivre en France.

La nouvelle loi prévoit un durcissement significatif des conditions d’obtention des prestations sociales pour les migrants originaires de pays tiers qui ne travaillent pas. La loi fixe de nouvelles conditions pour un certain nombre de prestations d’un séjour minimum de cinq ans sur le territoire français. Les législateurs ont facilité la révocation de la citoyenneté et ont plutôt renforcé les conditions d’octroi de celle-ci. La loi donne également au Parlement le pouvoir de fixer des quotas de migration, ce que le gouvernement lui-même considère comme inconstitutionnel.

Les quotas sont l’un des points du texte de la loi où le gouvernement cède la place à l’opposition de droite. Les partis gouvernementaux ne disposent pas de majorité à l’Assemblée nationale. Selon le Premier ministre Bornová, le président Macron souhaite que la constitutionnalité des lois adoptées soit évaluée par le Conseil constitutionnel, l’équivalent français de la Cour constitutionnelle.

Pour protester contre l’adoption de la loi, le ministre de la Santé Rousseau a décidé de démissionner. Il l’a fait savoir aujourd’hui au Monde après que plusieurs autres médias ont rapporté qu’il avait présenté sa démission. Le Premier ministre Bornová a nié cette information dans l’émission matinale de France Inter.

L’opposition de droite, dont les députés ont soutenu la loi dans la plupart des cas, a parlé de succès. Le chef du Parti Les Républicains, Éric Ciotti, a estimé qu’il s’agissait d’une « victoire historique pour l’extrême droite » et « utile pour la France ». Selon Le Pen, chef du parti d’extrême droite Unité nationale (RN), il s’agit d’un petit pas en avant dans les efforts visant à faciliter l’immigration. Selon lui, le vote de la loi constitue « une victoire idéologique incontestable pour le RN ».

En revanche, les gauchistes ont été très critiques à l’égard du texte approuvé de la loi. Il a critiqué les actions individuelles et le fait que le camp de Macron s’est appuyé sur le soutien du RN lors du vote à la chambre basse du Parlement. Le chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a critiqué la loi rédigée et approuvée conjointement par les représentants du parti au pouvoir et du RN. Selon lui, un « nouvel axe politique » est apparu entre le camp Macron et l’extrême droite.

Cependant, selon le Premier ministre Bornova, la chambre basse du parlement approuvera la loi même sans le vote du RN. Cependant, France Info souligne que cela n’est qu’en partie vrai. Mardi soir, 349 députés soutenaient la loi et 186 s’y opposaient. Si 88 députés RN votent contre la loi, l’Assemblée nationale la rejettera. Toutefois, le texte législatif sera approuvé si les législateurs RN s’abstiennent ou ne participent pas au vote. Borne a également nié l’existence d’une crise majeure dans le camp gouvernemental, car seuls 80 pour cent des parlementaires soutenaient la loi.

En France, qui compte 67 millions d’habitants, environ 5,1 millions d’étrangers vivent légalement. En outre, il y a environ un demi-million de réfugiés dans le pays et les autorités estiment que 600 000 à 700 000 personnes vivent illégalement en France. La France s’est longtemps présentée comme un pays doté d’un excellent système social, de sorte que même les citoyens étrangers peuvent participer et demander une aide pour le loyer ou la garde d’enfants, écrit Reuters. Mais aujourd’hui, des groupes de droite et, plus récemment, des conservateurs font pression pour que ces avantages soient réservés à la seule France.

L’opinion publique française réclame également des changements dans les règles de migration. Dans un récent sondage, deux tiers des Français estiment que l’immigration en provenance de pays tiers pourrait constituer une menace pour la France.

Albert Gardinier

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