Il n’arrêtait pas de parler d’elle. Macron rêve d’une « guerre » obligatoire pour les jeunes, même les conseillers sont contre

Macron avait avancé sa proposition de rétablissement de la conscription lors de la campagne présidentielle de 2017. La guerre ne devait durer qu’un mois et les jeunes citoyens français âgés de dix-huit à vingt et un ans devaient être enrôlés. Grâce à cela, tout le monde devrait acquérir une expérience pratique de la vie militaire.

Cependant, cette idée présidentielle coûterait très cher et serait trop lourde pour l’armée elle-même. De ce fait, le dispositif initial a été simplifié et transformé en ce qu’on appelle le Service National Universel (SNU), qui vise à encourager la jeunesse française à participer à la vie de la nation et à renforcer la cohésion sociale.

Ce service pourrait bientôt devenir obligatoire. Sur la base du volontariat, le programme a débuté en 2019, mais l’année dernière, par exemple, il n’a attiré que 32 000 candidats, ce qui n’est pas suffisant pour le président. Lui-même n’a jamais fait de service militaire, car il fait partie des premières générations de Français à éviter le service militaire.

Le SNU devrait actuellement être obligatoire pour les jeunes âgés de quinze à dix-sept ans, au total il couvrira environ 800 000 personnes – garçons et filles, rapporte le portail Franceinfo. Le cours de quatre semaines comporte deux phases. Les participants se rendent d’abord au camp, où ils reçoivent des uniformes et, pendant deux semaines, participent à des activités sportives et culturelles, tout en s’initiant aux traditions républicaines.

Dans la seconde moitié de leur service, ils effectueront ensuite certains types de travaux publics, par exemple pour des œuvres caritatives, dans une maison de retraite ou sur une base militaire. Même là, ça ne devrait pas être une guerre traditionnelle.

Quand les élèves rattrapent-ils les cours ?

Selon un journal britannique Temps Macron veut annoncer la nouvelle à la nation dans un discours prévu ce mois-ci, mais rien n’est encore décidé. Pendant ce temps, les partis d’opposition, hormis la gauche radicale, selon franceinfo, n’ont pas beaucoup protesté contre cette idée, mais n’ont pas suscité d’enthousiasme chez les jeunes.

L’idée a également rencontré l’opposition de certains commentateurs et même de certains collègues de Macron : les enseignants, par exemple, ont objecté que les élèves perdraient une grande partie de leur éducation. Une alternative consiste à programmer la convention pendant les vacances, déclenchant potentiellement encore plus de protestations d’adolescents en colère.

Les critiques soutiennent que le service serait trop cher – il coûte 1,5 à 3 millions d’euros (jusqu’à 72 millions de couronnes) par an – et les résultats sont douteux. Cependant, Macron « parle toujours » de lui en privé, comme l’a déclaré l’un des proches conseillers du président aux médias français. Et le président l’a mentionné publiquement au moins six fois lors de ses discours ou interviews dans les médias.

Selon un conseiller, le patron de l’Elysée estimait que la conscription allait « façonner toute une génération ». En même temps, il croyait qu’il entrerait dans l’histoire avec cette idée.

« Il est difficile de restaurer un sens du nationalisme dans une société individualiste où seules quelques personnes sont prêtes à accepter les restrictions qui vont de pair avec la conscription (rejoindre l’armée). Il y a un danger qu’un projet douteux voit le jour, qui ne servira à rien, mais épuisera les ressources de l’armée, et tout cela pour que le président fasse un beau discours », a déclaré Guillaume Roquette, rédacteur en chef du magazine Le Figaro.

Nicole André

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