Eva Green : Trois Mousquetaires ? Maîtresse est un caméléon, elle est amusante à jouer avec

Pour Novinky, la célèbre actrice a répondu sous la forme d’une interview, qui a été fournie par le distributeur de films tchèque Bioscope. La vidéo contient également des entretiens avec d’autres cinéastes, réalisés dans le cadre d’un rassemblement international. Des journalistes ont également interviewé le réalisateur Martin Bourboulon, scénariste ou acteur qui a incarné le tireur.

Connaissez-vous bien l’univers d’Alexandre Dumas, auteur de livres modèles ?

J’ai lu Les Trois Mousquetaires quand j’étais à l’école mais j’ai été fortement influencé par Milady de Lana Turner dans l’adaptation cinématographique de George Sidney. J’aime son sens de l’aventure et son style romantique.

Quelle a été votre réaction à la lecture du scénario d’Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaport ?

J’ai l’impression qu’ils ont réussi à étoffer le personnage de Milada et à l’éloigner de la vision traditionnelle d’elle. J’ai obtenu ce dont j’avais besoin pour comprendre pourquoi il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Et ils donnent également vie aux mousquetaires d’une manière très différente de l’apparence enfantine souvent vue dans diverses adaptations. Je trouve que leur concept est à la fois moderne, mêlé d’humour, mais fidèle à l’esprit de Dumas.

Comment voyez-vous le personnage de Milady ? Le comprenez-vous ?

En général, il était ancré parmi les gens que Milady était diabolique, mystérieuse, intrépide, diabolique et prête à tout pour arriver à ses fins. Dans la deuxième partie du film, nous découvrirons pourquoi elle est devenue cette femme immorale. C’est le voyage intérieur que l’on verra dans cette adaptation qui m’a convaincu de participer à ce projet. Milady est aussi une battante. Il était viril et habile avec les armes comme n’importe quel homme. C’est une héroïne libre, indépendante et moderne qui est maître de son destin. J’aime son côté ludique et sa capacité à se moquer des conventions sociales.

Dans l’histoire des Trois Mousquetaires, il y a trois personnages féminins importants – Milady, Constance et Queen…

J’aime beaucoup. Dans notre film, ces femmes sont moins obéissantes que dans le roman. Tous les trois sont plus développés dans cette adaptation.

Comment vous êtes-vous préparé à votre rôle ?

Je dois pratiquer la scène de l’épée et du poignard pendant deux mois. J’ai fait l’équitation d’abord avec Mario Luraschi, puis avec l’équestre d’expérience Margot Passefort, qui a travaillé avec nous et qui m’a aidée à avoir moins peur des chevaux. J’ai aussi pris des cours d’aïkido. Tout cela m’a permis de découvrir la force intérieure du personnage. J’aime beaucoup travailler avec des cascadeurs. Ils ont eu beaucoup de patience avec moi parce que je suis assez maladroit.

Trois Mousquetaires : D’ArtagnanVidéos : Cinéma

Une autre chose qui m’a vraiment aidé, c’est le costume fantastique conçu par Thierry Delettre. Thierry a voulu qu’on sente que Milady voyage beaucoup. Il y parvient grâce à la sélection de certains matériaux et détails, comme les bijoux orientaux. Elle a eu l’idée de porter Milady sous une robe pantalon, lui donnant une dimension pratique et moderne « au cas où elle doive se battre ». Et bien sûr Milady est un caméléon, c’est amusant de jouer avec elle.

Cependant, le personnage de Milady est très multicouche…

Milady a toujours été imprévisible. Il parvient à surprendre à chaque fois. J’espère seulement que le public sera également de son côté et comprendra qui il est. C’est toujours amusant de jouer un méchant, et savoir pourquoi il fait ce qu’il fait le rend encore plus intéressant.

Pourquoi est-ce si amusant de jouer des personnages négatifs ?

Parce que c’est généralement dur. Goon appuie sur la tronçonneuse. C’est amusant d’y jouer, de franchir la ligne parce que c’est tellement loin de ce que vous vivez au quotidien. On s’autorise à aller au-delà, c’est libérateur !

Avez-vous fait votre doublage pour ce film ?

J’essaie d’utiliser mon registre grave et de moduler ma voix au fur et à mesure que Milady change de personnage. Quand elle a fait semblant d’être Isabelle de Valcour, j’ai élevé la voix sur ma poitrine – elle était plus fragile, plus jeune. Quand je parle anglais avec le duc de Buckingham, je change la hauteur et la modulation de ma voix pour qu’il ne la reconnaisse pas. C’est très amusant car ce n’est pas souvent que vous jouez plusieurs personnages dans le même film.

Comment abordez-vous les dialogues d’époque dans les films ?

Martin voulait qu’on évite la déclamation, qu’on parle le plus simplement et le plus naturellement possible. J’aime travailler les dialogues car je trouve que la langue à cette époque était très belle. Les gens parlent très bien !

Filmer de vrais extérieurs vous a-t-il inspiré d’une manière ou d’une autre ?

C’est un luxe de filmer dans des lieux réels – dans des châteaux et des forêts majestueux ! Très rare dans une production comme celle-ci et vraiment magique. Lorsque vous sortirez en costume, vous aurez les yeux écarquillés et aurez besoin d’une pincée ! Comme dans un conte de fées.

Comment se passe le travail avec Martin Bourboulon pour vous ?

J’ai eu quelques séances de travail avec Martin, où nous avons traversé des scènes individuelles. J’ai aussi discuté du scénario avec François Civil car j’ai eu beaucoup de scènes avec lui. La relation de Milada avec d’Artagnan est ambiguë – il essaie de la séduire. Il semble en jouer un peu moins que les autres. Pendant le tournage, Martin avait tout le film dans la tête et on l’a cru. Facile à diriger par lui.

Comment ça se passe avec les autres acteurs ?

Lire le scénario avec François aide vraiment car on puise dans l’énergie des autres acteurs et on gagne en confiance. François est un acteur très professionnel et passionné. Il est à l’écoute, instinctif et perfectionniste, ce qui est contagieux. Il est aussi très simple et direct. C’est un acteur incroyable.

Trois Mousquetaires : D’Artagnan

  • Réalisé par : Martin Bourboulon
  • Scénario : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière, d’après le roman : Alexandre Dumas
  • Caméra : Nicolas Bolduc
  • Musique : Guillaume Roussel
  • Avec : François Civil (D’Artagnan), Vincent Cassel (Athos), Pio Marmaï (Porthos), Romain Duris (Aramis), Eva Green (Mme), Lyna Khoudri (Constance Bonacieux), Vicky Krieps (Queen Anne), Louis Garrel (Roi Louis XIII), Jakob Fortune-Lloyd (Duc de Buckingham), Eric Ruf (Cardinal de Richelieu)
  • Première tchèque : 6 avril 2023

J’ai eu l’avantage de connaître Vincent Cassel, et cela m’a aidé, car lors de mes premières apparitions sur le plateau, je jouais avec lui des scènes clés. Romain Duris et moi avons tous les deux joué sur Arsène Lupin, mais nous ne nous sommes rencontrés que brièvement dans ce set. Éric Ruf, qui incarne Richelieu, a beaucoup de charisme et on se sent tout de suite très à l’aise en sa présence. Mais Milady n’est pas à la hauteur de tous les personnages. Il était souvent seul et sans amis !

Y a-t-il une scène qui vous trotte dans la tête ?

J’adore tirer des bals masqués avec beaucoup d’ajouts. La place est pleine de cracheurs de feu, de gens portant de nombreux masques magnifiques et de vrais musiciens. Il a été tourné au château de Saint-Germain-en-Laye. C’était incroyable. Un moment vraiment magique et inoubliable.

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Lorraine Mathieu

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