Jean-Marc Sauvé, président de la commission indépendante chargée d’enquêter sur les crimes sexuels contre les enfants dans les églises, a fait part à l’AFP de ces nouvelles conclusions. Les autorités publieront mardi le rapport final tant attendu.
« Il s’agit d’une estimation minimale », a déclaré Sauvé, qui, selon les enquêteurs, s’est appuyé sur les archives de l’église, du tribunal ou de la police, ainsi que sur des témoignages personnels. Au cours des 70 dernières années, un total d’environ 115 000 prêtres et moines sont passés par l’Église catholique française.
Le rapport final de la commission d’enquête indépendante comptera 2 500 pages avec des annexes, et la commission y travaille depuis deux ans et demi. L’auteur essaie de cartographier l’étendue des abus sexuels sur enfants dans l’église et surtout de déterminer le nombre de victimes. Le rapport comparera également le niveau de harcèlement sexuel dans l’église avec d’autres institutions, telles que les clubs sportifs, les écoles, mais aussi dans le milieu familial.
La Commission a également évalué les « mécanismes culturels et institutionnels » qui pourraient soutenir les crimes sexuels contre les enfants. Il produira également 45 propositions concrètes sur la façon d’améliorer la situation dans l’église et dans d’autres institutions similaires.
La Commission nationale d’enquête a été créée à l’instigation de l’Église catholique française en 2018 après une série de révélations d’abus sexuels sur enfants en France et aussi en réponse à plusieurs scandales dans les pays voisins, notamment en Allemagne. L’agence compte 22 experts, dont des avocats, des médecins, des historiens, des sociologues et des théologiens.
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