Après des fusillades à Paris, trois morts et trois blessés, une attaque dans le centre a provoqué des émeutes

La fusillade s’est produite peu après midi au centre communautaire kurde, un restaurant en face du centre culturel et salon de coiffure le plus proche rue d’Enghien dans le centre-ville. Alexandra Cordebardová, maire du 10e arrondissement, en a fait l’annonce vendredi après-midi. Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les assaillants visaient des étrangers, le président Emmanuel Macron a écrit sur la « terrible attaque contre les Kurdes en France ».

« Sept à huit coups de feu ont été tirés, c’était la panique absolue, nous étions enfermés à l’intérieur », a déclaré à l’AFP un commerçant d’une maison voisine, qui a souhaité garder l’anonymat.

Le ministre Darmanin s’est rendu sur les lieux tôt vendredi matin. Après sa conférence de presse, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, au moins 11 agents des forces de l’ordre ont été blessés, écrit Le Monde.

En réponse à l’attaque, le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) a appelé à une manifestation samedi après-midi, qui partirait de la place de la République à Paris. Dans un communiqué, le CDKF « condamne fermement l’attaque terroriste de vendredi », tenant la Turquie pour responsable.

« Lors de l’attaque, les détenus ont pris pour cible des étrangers, mais nous n’avons aucune indication s’il s’agissait spécifiquement de Kurdes », a déclaré Darmanin. Selon le ministre, les auteurs ne figuraient pas sur la liste des personnes soupçonnées d’être radicalisées et ont agi seuls, a précisé Darmanin.

Le tireur a été arrêté peu après l’attaque et transporté à l’hôpital pour une admission immédiate, a déclaré le maire. Selon BFM TV, le suspect a été arrêté il y a un an en décembre pour avoir attaqué un camp de réfugiés dans le 12e arrondissement de la capitale. Selon des sources policières, l’homme est connu des forces armées pour tentative de meurtre en 2016 et 2021.

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a déclaré qu’elle enquêtait sur l’affaire en tant qu’homicide et qu’elle enquêterait pour savoir si l’attaque était à caractère raciste. « Trois personnes sont mortes, une personne était dans un état mettant sa vie en danger, deux personnes ont été blessées relativement gravement et le suspect qui pouvait être interrogé a également été blessé, notamment au visage », a-t-il ajouté.

Selon BFM TV, les blessures du tireur étaient non conformes à la garde à vue et l’homme a été interpellé. Les membres de l’unité antiterroriste lui poseront également des questions pour écarter les motivations terroristes. Il y a bien longtemps, un homme travaillant comme cheminot a attaqué les tentes de migrants vivant en périphérie parisienne. Il a passé près d’un an en prison pour cet acte. Après sa récente libération, il s’est vu interdire de quitter la France et de posséder des armes.

Les victimes de l’attaque étaient des militants kurdes

Selon Le Monde, les trois victimes étaient des militants kurdes. « Les autorités françaises n’ont pas réussi à protéger (la communauté kurde) une fois de plus. La police contrôle les Kurdes au lieu de veiller à leur sécurité », a déclaré Agit Polat, porte-parole du centre kurde où l’attaque a eu lieu. « Nous considérons l’attaque comme un acte terroriste. Cela fait partie de la tension que la Turquie entretient délibérément », a déclaré Polat au Monde.

L’adjoint au maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a déclaré à BFMTV ses pensées vont aux victimes et aux témoins de ce drame. Il a remercié la police pour leur « action rapide ». Il a dit qu’il contactait la police et le bureau du procureur pour « comprendre ce qui s’était passé ».

La Première ministre Élisabeth Borne a remercié les forces de l’ordre pour leur action rapide contre les « possibles auteurs de cet acte horrible ». Dans le même temps, il a exprimé son soutien aux familles des victimes.

Le centre où a eu lieu le tournage, nommé Ahmeta Kayi du nom de la chanteuse du même nom, est une association qui vise à « favoriser l’intégration progressive » de la population kurde vivant dans la région centre de l’Île-de-France.

Les procureurs antiterroristes ont contacté les enquêteurs, mais n’ont pas à ce stade indiqué que l’attaque était motivée par des terroristes. La France a été frappée par une série d’attaques meurtrières par des extrémistes islamiques entre 2015 et 2016 et reste en état d’alerte élevée pour les violences liées au terrorisme.

James Bonnaire

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