La Commission européenne ne prévoit pas de changements majeurs dans la classification verte du nucléaire et du gaz, déclare le commissaire

Mettre à jour: 26.01.2022 12:18
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Bruxelles – La Commission européenne (CE) ne modifiera pas de manière significative sa proposition de classification des sources d’énergie, désignant temporairement le nucléaire et le gaz comme des investissements dits verts, malgré les objections d’un certain nombre de pays. C’est ce qu’a déclaré Mairead McGuinness, commissaire européenne aux marchés financiers, dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). L’exécutif européen travaille actuellement sur des commentaires sur la proposition, que l’Allemagne ou l’Autriche ont essentiellement rejetée, mais plusieurs autres pays, dont la République tchèque, demandent également des ajustements.

La Commission a présenté plusieurs propositions de nouvelles règles pour les investissements verts, connues sous le nom de taxonomie, à la fin de l’année dernière. Le cœur et le gaz sont désignés comme sources d’énergie transitoires, destinées à remplacer les pannes temporaires causées principalement par les arrêts de centrales électriques au charbon. Bruxelles a entendu des appels de pays cherchant à persuader des investisseurs privés de soutenir ces ressources.

Cependant, la proposition a suscité des critiques, en particulier dans les pays qui rejettent l’énergie nucléaire pour des raisons de sécurité. L’Autriche a même menacé la commission d’un procès, et l’Espagne et le Danemark l’ont rejetée.

« Nous pourrons peut-être ajuster notre proposition sur certains points en réponse à certaines objections. Mais notre marge de manœuvre est très limitée », a déclaré le commissaire à un journal allemand.

Ce sont les politiciens allemands qui sont divisés en taxonomies. Le secrétaire influent à l’économie et à la protection du climat, Robert Habeck, représentant le gouvernement vert mardi, a recommandé qu’il soit rejeté en raison de préoccupations concernant l’exploitation de centrales nucléaires ou le stockage du combustible usé. Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, en revanche, est plus positif à son sujet, car l’Allemagne soutient le gaz.

Outre la France et la Pologne, les partisans de la règle incluent également les Tchèques, qui ont cependant envoyé leurs objections à Bruxelles il y a une semaine. Entre autres choses, il souhaite que le cœur soit désigné comme une ressource propre après 2045 ou que l’UE suspende son obligation de construire un dépôt de déchets nucléaires en profondeur pour les 2050 prévus.

La Commission souhaite présenter la forme définitive de la taxonomie dans les prochaines semaines. Les États et le Parlement européen ne peuvent pas s’en mêler, mais ils peuvent le rejeter dans son intégralité. Cependant, au moins 20 des 27 États membres, qui représentent au moins 65 % de la population de l’UE ou la majorité absolue de tous les députés, doivent s’exprimer dans les six mois. Selon les politiciens jusqu’à présent, cela est impossible.

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Albert Gardinier

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