Prost danse en Alpine, c’est le titre du jour en F1. (Tout le reste est la date de sortie de Ferrari le 17 février, pour l’instant c’est juste une question d’agenda).
Pas d’hommage au quadruple champion, pas de messages tristes sur les réseaux sociaux. C’est la solution française, pardonnez le jeu de mots. Qu’est-ce qui est étrange. Et la mélancolie. Et ça me rappelle le Grand Prix de Prost.
La relation de Prost avec Renault est ancienne et pleine de hauts et de bas.
Il a été champion de France F-Renault en 1976 et l’année suivante, il a remporté le titre européen. En F1, dans les voitures jaunes et noires du constructeur, entre 1981 et 1983, il obtient son premier résultat exceptionnel : 9 victoires et 10 pôles, en plus d’être vice-champion de sa dernière année là-bas.
Mais son départ de l’équipe a été problématique.
Prost et la direction de l’équipe se sont affrontés sur sa forme déclinante dans les dernières étapes de la saison, ce qui a ouvert la voie au bi de Piquet – au cours des quatre dernières étapes, le Français n’a marqué qu’un seul but. La rupture a été si grave que des ouvriers de l’usine Renault se sont rendus chez le chauffeur et ont mis le feu à une Mercedes qu’il avait dans le garage.
Mais le monde tourne. Et le moteur Renault accélérant, le Français remporte son quatrième et dernier titre mondial, en 1993, aux côtés de Williams et de sa voiture venue d’une autre planète.
Il fixe la relation. Et depuis, Prost et Renault se sont éclatés. Il est ambassadeur du constructeur automobile, il dirige même une équipe en Formule E pour que son fils coure et depuis 2017, il occupe un poste de consultant en sport automobile pour la marque.
Le départ rappelle maintenant la fin tout aussi bizarre du Grand Prix de Prost il y a plus de 20 ans. Lancée en 1997, après le rachat de Ligier, l’équipe est décédée à l’issue de la Coupe du monde 2001.
Au cours de ses cinq saisons en tant que propriétaire d’une équipe en F1, Prost a ruiné une grande partie du prestige qu’il avait gagné en tant que pilote : il a accumulé des ennuis, des dettes et des ennuis juridiques. Seul Diniz, son partenaire dans les dernières rumeurs de l’entreprise, a pris 25 millions de dollars d’intérêts.
Il est sorti par la porte de derrière.
C’est peut-être ce qui se passe maintenant. L’histoire n’est pas bien racontée. Oui, on sait qu’Alpine est en pleine restructuration et Szafnauer, ancien Aston Martin, viendra diriger l’équipe. Mais pas le post « au revoir, Alain, et merci beaucop » ?
Prost était un pilote de génie, l’un des plus grands de tous les temps. Mais son histoire post-cockpit montre une fois de plus que le talent en piste n’est pas une garantie de succès en coulisses dans la catégorie.
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