Environ 45 000 personnes sont vaccinées sur la Seine. Il s’agit d’une petite fraction par rapport à d’autres États. Cependant, le chef du gouvernement Jean Castex a déclaré qu’après une période d’incertitude et d’achoppement autour du lieu, la campagne de vaccination en France va acquérir une telle dynamique que d’ici fin janvier un million de citoyens seront vaccinés. – A partir du lundi 18 janvier, les vaccinations seront administrées aux personnes de plus de 75 ans, et le premier groupe comprend également le personnel médical et les personnes s’occupant des personnes âgées et malades à domicile, a précisé Jean Castex.
La polémique autour de la stratégie de vaccination
Les autorités ont annoncé que l’intervalle maximum entre la première et la deuxième injection (deux requises par les procédures épidémiologiques) ne serait pas supérieur à six semaines. Cela a suscité quelques critiques, car jusqu’à présent, les pourparlers ont duré au plus 21 jours. Le ministre de la Santé Olivier Veran a contré cette attaque, expliquant qu’il s’agit d’une recommandation de l’OMS – Organisation internationale de la santé.
Selon lui, une prolongation de la période entre la première et la deuxième dose du médicament permettra à davantage de personnes de se faire vacciner, et une pause de six semaines est suffisante pour que le vaccin fonctionne efficacement. Les craintes du gouvernement ont été alimentées par des informations provenant d’outre-Manche et d’Afrique du Sud concernant l’émergence d’une mutation du coronavirus. Plusieurs cas similaires ont été retrouvés en France, non seulement chez des personnes ayant vécu à Londres, mais aussi chez des patients n’ayant eu aucun contact avec les insulaires. Ceci, selon les médecins français, prouverait que des « mutants » circulaient déjà en France.
Une bureaucratie élargie
Il n’y a pas que l’opposition qui a critiqué les autorités parisiennes pour leur lenteur. Il s’agit avant tout d’un plan qui prévoit des vaccinations pour les résidents des maisons de retraite, car à côté des soins de santé, c’est le groupe « à plus haut risque ». Cependant, un tel choix, en raison de problèmes logistiques, à savoir la nécessité de se déplacer vers les maisons de retraite, entraîne des retards importants dans la vaccination communautaire.
De plus, le personnel qui y travaillait se plaignait du « problème bureaucratique ». Ceux qui souhaitent se faire vacciner doivent d’abord remplir manuellement un formulaire spécial et y répondre aux questions. Ensuite, la personne autorisée saisit les données dans un ordinateur, mais dans trois « banques de données » différentes – assurance publique, services privés et épidémiologie.
– Cela retarde et ralentit grandement nos actions, mais ce sont les règles et les procédures – a déclaré une femme qui travaille dans un tel établissement et a ajouté que « personne au ministère ne pourra le couvrir dans une perspective plus large et donc cette démarche administrative désordre ».
La mairie de Cergy, dans la banlieue parisienne, s’apprête à vacciner un millier de personnes chaque jour, mais là aussi, les autorités tendent les bras impuissants – pas de direction claire. Les autorités locales d’assainissement elles-mêmes ont admis dans une lettre à la mairie qu’elles ne savaient pas quelles mesures prendre. « Il y a trop de directeurs et de managers, et personne n’est responsable et ne prend les décisions », a déclaré un homme qui travaille à Cergy.
Insatisfaction à l’égard de l’action
De telles opinions ne sont pas détenues que par l’opposition. De nombreuses personnes du monde médical, et leurs déclarations citées par les médias français, ont estimé que les autorités n’étaient pas suffisamment préparées à une campagne de vaccination et n’ont pas fourni de détails, se limitant à des contours trop généraux. Il est maintenant prévu de créer un centre de vaccination. Pour l’instant, ils sont une centaine dans toute la France, mais – selon le Premier ministre Jean Castex – à partir du lundi 11 janvier, ils seront trois fois plus, « et d’ici fin janvier – voire 600 ».
La vaccination ne peut se faire que là-bas. Cela a suscité des protestations de pharmaciens et de « mangeurs de baguette grise ». « J’habite près de la pharmacie. Bien sûr, je veux me faire vacciner, mais si un tel centre se trouve dans une ville voisine, pourquoi devrais-je voyager si loin ? Cela n’a aucun sens », a déclaré un jeune homme d’une trentaine d’années. De nombreuses personnes ont humblement accepté le resserrement qui a suivi, y compris des couvre-feux précoces dans 25 départements à partir de 18 heures, mais d’un autre côté, elles ne comprenaient pas pourquoi de tels centres spécialisés devaient être créés.
Aimeriez-vous faire des commentaires sur cet article? Faites-le sur Facebook ! >>
« Certified introvert. Devoted internet fanatic. Subtly charming troublemaker. Thinker. »