« Nous vous souhaitons tout le meilleur et une victoire rapide. » Des colis alimentaires avec ce texte seront livrés à l’armée russe par la société française Bonduelle qui, malgré l’invasion russe de l’Ukraine, a décidé de poursuivre ses activités en Russie. Cependant, la société a nié cela et l’a qualifié de fausses nouvelles.
Le journaliste français Stéphane Kenech, employé de la télévision publique, a été le premier à publier des photos du colis. Bientôt, des appels sont apparus sur les réseaux sociaux pour boycotter les fabricants de divers types de conserves. L’entreprise était censée envoyer une boîte de conserves aux soldats pour dix mille.
« Nous n’envoyons pas de colis aux militaires », Il a partagé cependant, en réponse, le siège de Bonduelle a déclaré à l’agence de presse AFP qu’il s’agissait de fausses nouvelles. « Ces informations, ainsi que les déclarations attribuées à Bonduelle et à sa direction, sont totalement fausses », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
Bonduelle, quant à elle, se vante de livrer des colis aux Russes les plus pauvres, sélectionnés pour elle par une banque alimentaire russe. Ils disent que cela n’a rien à voir avec le fait que l’armée et l’entreprise se conforment à toutes les sanctions imposées par l’Occident.
La liste des rapports dresse la liste des contournements des sanctions
Lire le texte d’enquête de la Liste des rapports sur le contournement des sanctions anti-russes :
Pourtant, sur le réseau social Vkontakte, la confirmation est apparue sur le compte de la ville de Jarcevo que 10 000 colis ont bien été envoyés. Mais l’auteur a rapidement supprimé le message. Le magazine Forbes a rapporté plus tard que la responsable de la branche russe de Bonduelle, Yekatěrina Jelisevová, avait suivi un cours d’interprète au FSB (Federal Security Service) russe dans les années 1990.
Les clameurs françaises et les appels au boycott ont également trouvé un écho chez les consommateurs tchèques. Le compte Facebook de l’entreprise a reçu des réactions négatives et des questions sur la véracité des affirmations sur le réseau social français.
La réponse de Bonduelle a été de supprimer ces questions et de fermer le post afin qu’il ne puisse plus y répondre. Sous une recette récemment publiée de boulettes coco-carotte, il y a déjà vingt réactions « Ça me dérange ».
Les entreprises alimentaires françaises n’ont pas écouté les recommandations du gouvernement ou les appels de l’Ukraine à cesser de faire des affaires en Russie. Elle continue d’exploiter trois usines dans le pays et emploie un millier de personnes. Le chiffre d’affaires y est de 150 millions d’euros, soit environ 5 % du chiffre d’affaires total de Bonduelle.
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