Trois personnes ont été tuées et six autres blessées lors d’une attaque au couteau contre une église de la ville balnéaire de Nice, dans le sud de la France. Parmi les victimes se trouvait une femme avec la tête coupée, a rapporté l’agence DPA. Selon le maire Christian Estrosi, les auteurs de l’attaque ont été arrêtés. Le parquet antiterroriste a repris l’instruction de l’affaire.
Selon les autorités, le coupable était un immigré tunisien de 21 ans qui n’est arrivé en Europe que fin septembre via l’île italienne de Lampedusa. Il est venu illégalement en France depuis l’Italie.
L’agresseur est entré jeudi matin dans la basilique Notre-Dame de Nice, un couteau à la main. Il trancha la gorge d’un prêtre et décapita une vieille femme. Il a grièvement blessé une autre femme, qui est décédée peu après. Plusieurs autres personnes ont été blessées.
L’acte fait l’objet d’une enquête en tant qu’acte terroriste. L’agresseur qui a été abattu par la police est actuellement à l’hôpital. Selon le maire de Nice, Christian Estrosi, l’agresseur a crié Allahu Akbar (Dieu est le plus grand) en arabe lors du crime et lors de son arrestation. La police pense qu’il a agi seul et ne recherchait pas d’éventuels complices.
Le président Macron, qui s’est rendu à Nice jeudi, a qualifié l’attentat d’islamiste. Selon lui, c’était une attaque contre les catholiques. Dans le même temps, le président a annoncé qu’il enverrait davantage de troupes pour renforcer la protection des monuments, écoles, églises et autres lieux de culte. Leur nombre dans les rues doublera pour atteindre 7 000. Le Premier ministre Jean Castex a déclaré que la France était au plus haut niveau d’alerte terroriste après l’attaque.
La police tunisienne a également commencé à enquêter sur l’affaire. Selon lui, l’agresseur était un homme originaire d’un village proche de la ville de Kajruván. Mais les autorités du pays d’Afrique du Nord n’ont pas traité le coupable de radical avant de se rendre en Europe.
Une série d’attentats
L’attentat de Nice a été condamné par les hommes politiques et le clergé du monde entier. La solidarité avec la France a été exprimée par l’Union européenne et les représentants individuels de ses États membres, le Premier ministre britannique Boris Johnson, le pape François et le Kremlin. Le président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis soutenaient leur « plus vieil allié ». Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden a également exprimé sa solidarité avec la France.
Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a également condamné l’attentat de Nice. Le président Miloš Zeman a déclaré que les gens ne devraient pas être contrôlés par la peur des fanatiques et devraient défendre les valeurs européennes. Le ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček a également partagé ses condoléances.
La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a verbalement attaqué la France à plusieurs reprises ces derniers jours pour des caricatures du prophète Mahomet dans les médias français, a également condamné cette décision dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères ; de telles représentations sont considérées comme inadmissibles par les musulmans, tandis que Paris plaide pour le droit à la liberté d’expression.
Le meurtre des trois personnes a également été condamné par des représentants d’autres pays à majorité musulmane, comme le Liban, la Jordanie, les Émirats arabes unis et l’Iran. L’Arabie Saoudite est également très ferme contre le terrorisme, où aujourd’hui un assaillant a poignardé un membre de l’agent de sécurité du consulat de France à Djeddah. Le grand imam de l’université Al-Azhar du Caire, qui est l’une des autorités les plus respectées de l’islam sunnite, a qualifié l’attentat de Nice d’« abominable ».
L’ancien Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad a suscité des critiques, qui peu avant l’attaque a déclaré que les musulmans avaient « le droit de tuer des millions de Français pour les massacres passés ».
Un certain nombre de pays musulmans, dont ceux qui ont exprimé leur solidarité avec la France, ont critiqué le pays ces derniers jours. Leur colère a été provoquée par le président Macron, qui a défendu la liberté d’expression et le droit de publier des caricatures du prophète islamique Mahomet lors de son procès pour le meurtre du professeur d’histoire Samuel Paty. Paty a été tué le 16 octobre par un islamiste tchétchène.
En plus de Nice, de graves incidents se sont produits jeudi dans d’autres régions de France. Dans le village de Montfavet près d’Avignon, la police a abattu un homme qui menaçait des passants avec une arme à feu. Selon les autorités, le Français de 33 ans, qui a des problèmes de santé mentale, avait rejoint un groupe anti-immigration et avait attaqué des personnes d’origine maghrébine. A Lyon, la police a arrêté un suspect afghan avec un couteau.
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