L’Europe sera frappée par une récession l’année prochaine, selon les experts. Les politiques énergétiques de l’Allemagne sont à blâmer

L’économie de la zone euro déclinera l’année prochaine en raison de la hausse des coûts de l’énergie et de la menace de pénuries d’énergie. C’est l’avis d’économistes contactés par l’agence Bloomberg. Les experts s’attendent à ce que l’économie de la zone euro se contracte de 0,1% en 2024, contre des prévisions de croissance de 0,3% il y a un mois. L’Allemagne, la plus grande économie du bloc des 19 nations payant l’euro, devrait chuter d’un demi pour cent, selon leurs prévisions ; La France, l’Italie et l’Espagne doivent se développer.

En raison de sa forte dépendance au gaz naturel russe, l’Allemagne s’est retrouvée dans une situation dangereuse après le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine. En raison de la hausse soudaine des prix de l’énergie et des biens, le coût de la vie des consommateurs a fortement augmenté et la confiance des entreprises dans l’économie locale est faible.

« L’économie allemande va se contracter pendant au moins trois trimestres consécutifs jusqu’au printemps 2023 », a déclaré Dennis Huchzermeier, économiste en chef à l’institut de recherche Handelsblatt, qui fait partie du groupe d’édition éponyme. « Cependant, ce serait une récession inhabituelle car la demande de main-d’œuvre reste élevée et les fabricants ont encore beaucoup de commandes à traiter », a-t-il ajouté. Une récession est définie comme au moins deux trimestres consécutifs de déclin économique.

Les économistes ont révisé à la hausse leurs perspectives de croissance des prix l’année prochaine. L’inflation dans la zone euro devrait maintenant s’établir à 5,5 % en moyenne, contre 5 % dans l’estimation précédente. L’Allemagne a connu la plus grande révision à la hausse parmi les principales économies du bloc.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait encore augmenter ses taux d’intérêt. Les taux d’intérêt sur les dépôts doivent atteindre un maximum de 2,5 % au premier trimestre de l’année prochaine. La première baisse des taux est attendue au deuxième trimestre 2024.

Albert Gardinier

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