L’un des principaux rédacteurs en chef du magazine satirique français Le Canard enchaîné a travaillé comme espion pour la Sûreté d’État communiste tchécoslovaque dans les années 1960. Le magazine L’Obs a fait aujourd’hui une déclaration basée sur les découvertes de l’historien tchèque Jan Koura de l’Institut d’histoire mondiale de l’Université Charles.
Jean Clémentin aurait envoyé des informations sur les événements en Occident à la sécurité de l’État et aurait également publié de faux reportages dans des magazines conçus par les services secrets tchécoslovaques. Le site Minulost.cz a précédemment détaillé l’affaire.
Clémentina s’est inscrite à la sûreté de l’État en 1957 en tant qu’agent sous le pseudonyme de Pipa. En 1969, Clémentin avait soumis 300 rapports lors de 270 réunions en France et dans d’autres pays. Selon L’Obs, StB l’a également envoyé à Londres et à Bonn pour obtenir de précieux renseignements.
Le journaliste, qui utilisait le pseudonyme de Jean Manan pour ses articles, a pris sa retraite en 1989. Il a aujourd’hui 98 ans et n’avait alors aucune position légale, écrit l’AFP. Bien que les autorités françaises le soupçonnaient d’espionnage, elles n’ont jamais pris de mesures à son encontre.
Clémentin a précédemment affirmé qu’il sympathisait avec le régime d’Europe de l’Est, mais une motivation importante est également la perspective que l’argent l’aide à financer son style de vie coûteux, deux femmes et prétendument cinq maîtresses, écrit L’Obs. « Au cours des cinq premières années de coopération active, son officier de liaison lui a versé 23 600 francs, ce qui équivaut aujourd’hui à environ 40 000 euros (près d’un million de couronnes). »
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