Le procureur Lucile Jaillon-Bru van Nieropa a affirmé qu’il avait délibérément blessé ses patients parce qu’il aimait les voir souffrir. Le tribunal lui a donné raison et a imposé la peine proposée au plaignant. Initialement, l’homme originaire des Pays-Bas risquait une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.
Outre la peine de prison, le dentiste a dû payer une amende de 10 500 euros, ce qui équivaut à près de 284 000 couronnes.
Mark van Nierop a mutilé au moins une centaine de personnes lors de son « ordination » dans la Nièvre, selon le tribunal. De plus, il aurait effectué des procédures inutiles et intentionnellement douloureuses.
J’ai saigné pendant trois jours
« Il m’a fait sept ou huit piqûres puis il m’a arraché huit dents d’un coup, j’ai saigné pendant trois jours », a témoigné Sylviane Boulesteix, 65 ans, venue chez le dentiste, qui se faisait appeler Marc, pour faire ajuster son dentier.
Le docteur de l’horreur n’a pas visité le village français idyllique de Château-Chinon par hasard. Un dentiste manquait depuis longtemps dans le village, la mairie a donc décidé de faire appel à un expert étranger.
Au départ, les patients l’ont accueilli à bras ouverts. Il avait l’air d’un type sympa qui ne donnerait aucun coup sans son tout-terrain, un gros chien et un cigare, a écrit la BBC, faisant référence au résident de Château-Chinon. Mais peu à peu, de terribles rumeurs sur ses mauvaises pratiques ont commencé à se répandre dans tout le village.
Quand il a fini, il y avait des morceaux de chair qui dépassaient de moi
« Quand il en a fini avec moi, des morceaux de chair dépassaient de mon corps », a déclaré à l’AFP un autre patient, Bernard Hugon, 80 ans.
En 2011, tout s’est soldé par un recours collectif. Mark van Nierop, cependant, avait déjà traversé l’océan à ce moment-là et, réalisant apparemment ce qui allait se passer, il est parti précipitamment.
Cependant, cela ne lui a servi à rien. Les enquêteurs français l’ont retrouvé. La piste menait à un petit village de la province canadienne du Nouveau-Brunswick, où van Nierop a été arrêté et extradé vers la France en vertu d’un mandat d’arrêt international en septembre 2014.
Néanmoins, le dentiste de cinquante et un ans a résisté comme il a pu à l’extradition. Les autorités canadiennes ont tenté de le convaincre qu’il était fou. Lorsque la police est venue vers lui, il lui a tranché la gorge de manière démonstrative, puis a déclaré qu’il était transsexuel et qu’il se suiciderait derrière les barreaux.
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Les médias français n’ont pas évoqué la possibilité d’un appel pour le condamné.
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