La Grande Armée de Napoléon n’a d’autre choix que de se retirer en Russie. Des décisions importantes sont prises à la tête du commandant en chef. Le 5 décembre 1812, il comparut devant ses généraux dans un château de Smarhona, l’actuelle Biélorussie.
« J’ai besoin de lever trois cent mille soldats pour une nouvelle campagne », leur a-t-il dit Napoléon Ier Bonaparte (1769-1821) vers sept heures du soir. « Murat a pris le relais », a-t-il ajouté. Joachim Murat (1767–1815) fut chargé de passer les hivers à Vilnius, en Lituanie.
« Vous tiendrez jusqu’à ce que je revienne avec des renforts », lui assura-t-il. Mais lui-même se doutait probablement que cette demande ne pourrait pas être exécutée, car il demanda immédiatement : « Attendez cinq ou six jours avec des informations sur mon départ.
Il était environ dix heures du soir lorsqu’une silhouette en manteau de fourrure d’ours avec un chapeau de renard sur la tête monta dans la voiture et partit à travers les plaines enneigées. Il troque alors la voiture contre un traîneau. Il a été particulièrement ramené à la maison par la nouvelle du coup d’État républicain du général français Claude François de Malet (1754‒1814). Il avait peur de sa position… Par conséquent, il est allé incognito sur son chemin à travers la Pologne.
Vengeance non réalisée pour trahison
Mais le secret de Napoléon ne durera pas longtemps. Le matin du 6 décembre 1812, le bruit se répand que l’empereur a disparu. « De nombreux soldats lui ont reproché de les avoir abandonnés », ont déclaré des témoins. La Grande Armée démoralisée et affaiblie porte le coup de grâce.
Certains soldats appellent tout un sale coup, défendant la prochaine étape comme la seule solution. La poignée de ceux qui l’ont maudit ont même voulu régler les choses avec leur commandant à Ashmyan dans l’actuelle Biélorussie, du moins c’est ce que prétendait le colonel. Karl Von Tol (1777-1842). Grand Lapis du 113e régiment complotait pour tuer Bonaparte. Mais il n’a pas réussi à convaincre l’assassin de son choix, le capitaine de la compagnie de grenadiers Saxe-Weimar, d’accomplir son acte. Et pendant ce temps, Napoléon continuait.
Seul le torse des soldats arrivera
Lorsqu’il arrive à Paris tard dans la nuit du 18 décembre 1812, les journaux français sont déjà remplis de nouvelles de son échec en Russie. Ainsi, par sécurité, il entrerait au palais des Tuileries par la porte de derrière. Il ne voulait certainement pas rencontrer le Français en colère.
Cependant, le lendemain, il a assuré à ses ministres qu’il corrigerait son erreur. Quatre jours seulement avant qu’il n’atteigne les portes de la capitale française, les restes de son armée ont traversé le fleuve Nemen.
Sur une armée d’au moins un demi-million (certains historiens comme Richard K. Riehn on parle même d’un chiffre de 685 000 personnes – ndlr) il ne restait finalement que 30 000 à 40 000 pauvres ruines.
Photo : Creative Commons, Photo en vedette : Andrea Appiani/Creative Commons/Domaine public
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