Les services secrets français surveillent les communications de millions de personnes, écrit Le Monde

Les données seraient collectées par la DGSE sur les ordinateurs de son siège et consultées par d’autres services secrets français. L’opération était « extra-légale et n’était pas correctement contrôlée », écrit Le Monde.

Selon la lettre, le service gouvernemental de la DGSE collecte, à son siège à Paris, une vaste archive d’appels téléphoniques, de SMS, d’e-mails et d’autres données sur les utilisateurs des services téléphoniques et Internet.

Les données portent sur la date et la durée de l’appel ou sur l’identité de l’appelant, mais pas sur le contenu de l’appel lui-même, écrit le quotidien français. Les mêmes règles s’appliquent aux autres formes de communication. Ainsi, tant les personnes qui appellent ou écrivent en France que celles qui communiquent entre la France et l’étranger seront surveillées. Par exemple, les clients des géants de l’Internet comme Google, Facebook, Microsoft ou Yahoo sont surveillés.

Critique française

Selon le journal, le système français, tout comme le programme américain Prism, est destiné à être utilisé pour détecter des activités terroristes ou criminelles. Mais il indique qu’il est possible de l’utiliser pour traquer toute personne se trouvant dans la ligne de mire des services secrets.

Des informations sur le programme Prism ont été récemment publiées par l’ancien ingénieur des services secrets américains Edward Snowden, que les États-Unis ont accusé d’espionnage et ont demandé son extradition.

Jeudi, le ministre français de l’Intérieur a critiqué les États-Unis pour leur programme Prism. Manuel Valls, selon l’AP, lors d’une réception solennelle à l’ambassade américaine à Paris, a exigé que les États-Unis clarifient l’étendue de la surveillance américaine sur les citoyens français.

« De telles pratiques, si elles sont avérées, n’ont pas leur place parmi les alliés et partenaires », a déclaré Valls, ajoutant que le président François Hollande avait demandé des éclaircissements sur les détails des activités américaines.

James Bonnaire

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