Des centaines de crânes de singes cachés dans des envois postaux, en provenance pour la plupart du Cameroun, ont été découverts par les douaniers français au cours de sept mois de contrôles. Les crânes, dont les experts estiment la valeur entre des centaines et des milliers d’euros (jusqu’à 24 000 couronnes), étaient censés être amenés aux Etats-Unis pour être envoyés à des collectionneurs ou à des associations de chasseurs, a écrit l’agence de presse AFP. Au lieu de cela, les autorités l’ont remis au Muséum français d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence.
Les douaniers de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris ont déclaré avoir saisi près de 400 crânes d’espèces de singes protégées en sept mois l’année dernière.https://t.co/2ngtR44JS1
-Berita24 (@Berita24) 22 septembre 2023
Les agents des douanes ont découvert l’envoi suspect pour la première fois en mai dernier, lorsqu’ils ont découvert sept crânes de singe dans un colis en provenance d’Afrique. Après cela, ils ont commencé à se concentrer sur des expéditions similaires et, à la fin de l’année dernière, ils avaient trouvé un total de 392 crânes, parfois accompagnés d’autres parties du corps.
« Le trafic d’espèces protégées est l’un des plus lucratifs, après celui de la drogue, des armes et des êtres humains », a déclaré à l’AFP Gilbert Beltrain, chef des douanes de l’aéroport de Paris Roissy. Selon lui, ce type de délit génère pour ses auteurs des profits compris entre huit et 20 milliards d’euros par an.
Selon les experts, le crâne lui-même n’est pas l’élément principal. Les singes sont principalement chassés pour leur viande, mais même une partie de leur squelette peut être vendue de manière rentable. Fabrice Gayet, spécialiste de la détection du trafic d’animaux à la douane française, estime que le plus petit crâne de singe coûte jusqu’à 50 euros, un crâne de mandrill jusqu’à 500 euros et un crâne de chimpanzé se vend entre 800 et 1 000 euros, selon l’AFP. .
Outre les primates, les douaniers ont également confisqué plus de trois cents crânes et squelettes d’autres espèces, principalement des chats, des lézards et des oiseaux de proie. Selon les douanes, la plupart de ces espèces sont protégées et leur commerce est strictement interdit, sauf exceptions. Selon les défenseurs de l’environnement, les braconniers et les commerçants menacent l’existence de certaines espèces, comme la guereza rouge, une population en voie de disparition, ou la population de mandrill, légèrement plus importante.
« Quatre cents crânes confisqués en sept mois seulement représentent un massacre de primates dans ces forêts, pillés pour satisfaire les collectionneurs, alors que ces singes sont en voie de disparition », a déclaré la naturaliste Sabrina Krief à propos de la découverte des douaniers.
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