Le Premier ministre pakistanais nomme un gouvernement de coalition

La plupart des postes seront occupés par le parti de Sharif, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) et le Parti du peuple pakistanais (PPP).

Ces deux formations, ennemies de longue date, ont dominé la vie politique nationale pendant des décennies, avant de s’associer à d’autres petits partis pour renverser Khan le 10 avril, grâce à un vote de condamnation.

Cependant, le mandat de ce gouvernement risque d’être assez court. Les législateurs du parti Khan Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Pakistan Justice Movement) ont démissionné de l’Assemblée nationale et l’ancienne star du cricket s’est engagée à lutter contre les élections anticipées dans la rue.

« Mettre tout le monde dans la même direction sera une tâche ardue pour le Premier ministre, car certains ont des intérêts locaux et régionaux et d’autres des intérêts nationaux », a déclaré l’analyste Hasan Askari, cité par l’agence de presse française AFP.

« S’ils résolvent les problèmes économiques, le reste sera résolu. Mais si la situation empire, tout le monde accusera PML-N », prédit Askari.

Shehbaz Sharif, le frère cadet de Nawaz Sharif, qui est devenu Premier ministre à trois reprises, n’a pas annoncé aujourd’hui le nom de son ministre des Affaires étrangères. Mais l’héritier de la « dynastie dirigeante » du PPP, Bilawal Zardari Bhutto, est un candidat solide pour le poste.

Le fils de l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto, assassiné en 2007, et de l’ancien président Asif Ali Zardari, à 33 ans, est devenu l’un des plus jeunes ministres des affaires étrangères du monde.

En particulier, il devrait réparer les relations du Pakistan avec l’Occident, qui ont été endommagées pendant le mandat de Khan, qui a accusé les États-Unis de conspirer avec l’opposition pour l’évincer du pouvoir.

L’important portefeuille financier a été remis à Miftah Ismail, qui l’avait occupé pendant une courte période en 2018, après avoir été conseiller économique de Nawaz Sharif lors de son dernier mandat à la tête du gouvernement, entre 2013 et 2017. Il a hérité d’une économie en crise. , avec une inflation élevée, une roupie faible et une dette croissante.

La nouvelle ministre de l’Intérieur, Rana Sanaullah, sera pour sa part confrontée à une dégradation sécuritaire, les attentats étant multipliés par le mouvement Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), les talibans pakistanais.

James Bonnaire

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