24/05/2023 19:30
Les organisations publiques et humanitaires françaises sont furieuses contre les projets du gouvernement d’expulser des milliers de personnes d’une ville de tentes à la périphérie de Paris pour les Jeux olympiques d’été. Paris les accueille l’année prochaine, et le gouvernement a proposé que les sans-abris et les migrants vivant dans des conditions sordides dans la métropole s’installent dans la campagne française. Le plan a également rencontré l’opposition de certains représentants du gouvernement local, a écrit aujourd’hui le journal The Guardian.
Depuis la mi-mars, le cabinet a demandé à presque tous les préfets de mettre en place des « centres régionaux d’hébergement temporaires » dans leurs zones, a rapporté l’agence de presse AFP. Le gouvernement l’explique par un manque de capacité dans et autour de la capitale, les hôteliers de toutes catégories refusant de continuer à accueillir des immigrés et souhaitant utiliser leurs locaux pour les visiteurs arrivant cet automne pour les championnats de rugby et l’été prochain pour les JO. . Selon la députée centriste Maud Gatelova, la capacité d’hébergement a été réduite de 5 000 chambres en raison du refus de l’hôtel.
Le plan toucherait spécifiquement les immigrants, bien que le gouvernement ne l’ait pas dit explicitement. La plupart d’entre eux vivent dans et autour de Paris directement dans la rue ou dans des centres d’hébergement d’urgence. Le gouvernement a voulu les motiver à partir volontairement, en leur offrant un hébergement dans des centres régionaux pendant trois semaines, puis en les déplaçant dans des zones adaptées à leurs besoins. Des plans similaires sont en place en France depuis 2021, mais ne concernent que les demandeurs d’asile.
L’un des centres se développe en Bretagne dans le village de Bruz qui compte 18 000 habitants, et à partir de septembre il devrait accueillir 50 personnes toutes les trois semaines. Mais le maire de la ville, Philippe Salmon, a critiqué l’emplacement du centre, qui sera construit sur un terrain à proximité d’une voie ferrée. Selon lui, « elle est polluée par le pétrole et les métaux lourds. À notre avis, il n’y a pas de conditions de vie pour les gens ici », a déclaré Salmon. Le maire s’intéresse également à la manière dont le pays souhaite résoudre les tensions qui pourraient accompagner la mise en place du centre, écrit The Guardian. Le maire Salmon a déclaré à France Inter que le gouvernement n’avait pas consulté les politiciens locaux sur ses plans.
Le Parlement a publié mardi un rapport indiquant que le système avait « prouvé son utilité et son efficacité ». Dans le même temps, il a souligné qu’un quart des personnes concernées par le plan avaient refusé de quitter la région parisienne, écrit l’AFP. Le rapport appelle également à une meilleure protection des élus locaux. Récemment, des informations ont fait état de plusieurs cas d’agression contre le maire d’une petite ville. Le maire de la commune de St-Brevin-les-Pins, sur le territoire de laquelle se trouve un centre pour demandeurs d’asile, a démissionné après un incendie criminel à son domicile. Une marche d’un millier de personnes a eu lieu aujourd’hui dans le village pour le soutenir.
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