Le dernier résistant français de la Seconde Guerre mondiale décède à l’âge de 101 ans – Actualités

Hubert Germain, dernier survivant de l’Ordre français des Amis de la Libération pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé à l’âge de 101 ans, a annoncé mardi la ministre de la Défense Florence Parly.

« Je voudrais tout d’abord vous faire part du décès d’Hubert Germain, notre dernier compagnon survivant de la Libération. Il s’agit d’un moment important de notre histoire », a déclaré Parly à la commission sénatoriale de la Défense.

Le père des FFL (Armée française de libération), Charles De Gaulle a créé l’Ordre de la Libération en novembre 1940 pour « honorer les personnes ou collectivités militaires et civiles identifiées dans l’œuvre de libération de la France et de son empire ».

Au total, 1038 personnes, dont six femmes, ont reçu le titre d’Amis de la Libération, tout comme 18 unités militaires et cinq communes françaises.

Germain sera enterré au Mont-Valérien, principal site d’exécutions de dissidents et d’otages Soldats allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. L’ancien président Charles de Gaulle y a inauguré le Mémorial de la France combattante en 1960.

Le président Emmanuel Macron présidera les cérémonies en l’honneur de Germain le 11 novembre à l’Arc de Triomphe puis à ses obsèques au Mont-Valérien, près de Paris.

Le président a exprimé ses « plus sincères condoléances à tous les héritiers de France pour le combat qu’il a mené », a indiqué le palais du lysée.

« Cette nation a perdu l’un de ses serviteurs les plus célèbres », a déclaré le général Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée française.

« Je vais faire la guerre »

Germain, qui a été député puis ministre sous le président Georges Pompidou (1969-1974), a eu 101 ans le 6 août.

Fils d’un général de l’armée coloniale, il avait réussi le concours d’entrée dans une école navale lorsque les troupes allemandes doublèrent leurs victoires sur les soldats français au printemps 1940.

« Au bout de cinq minutes, je me suis dit : ‘Mais qu’est-ce que tu fais ici ?' », confiait-il à l’AFP en 2018. « Je me suis levé et j’ai dit à l’examinateur : ‘Je pars à la guerre' ».

Entre juin et juillet 1940, quelque 7 000 Français partent pour l’Angleterre. Parmi eux se trouvaient des centaines de futurs Compagnons de la Libération, souvent dans la vingtaine, en colère contre la capitulation du maréchal français Philippe Pétain.

Hubert Germain part du port de Saint-Jean-de-Luz [sudoeste], au-dessus de « l’Étoile d’Andorre », qui a amené des soldats polonais en Angleterre. Il arrive à Londres avec trois collègues le 24 juin 1940.

Il s’est enrôlé dans la Légion étrangère et a combattu en Syrie, en Libye, en Égypte, en Italie et en Tunisie. Il a participé au débarquement dirigé par les Français sur la côte méditerranéenne en août 1944. « J’ai pleuré comme un enfant. Je suis rentré dans mon pays », a-t-il déclaré dans une interview.

Il s’est battu pour la libération de la ville méridionale de Toulon, des vallées du Rhône et de Lyon dans le centre de la France, à travers les montagnes des Vosges et de l’Alsace à l’est, mettant fin à la guerre pas de sul dos alpes.

Il a été décoré par le général De Gaulle fin juin 1944 en Italie. Un tiers des « Amis de la Libération » sont morts dans les combats et 80% des survivants ont été blessés dans le conflit.

Ces derniers sont morts les uns après les autres au cours de la dernière décennie, dont Daniel Cordier, décédé à l’âge de 100 ans le 20 novembre 2020. Il était parti à Londres à 19 ans pour devenir deux ans plus tard secrétaire de Jean Moulin, figure légendaire de la la résistance. , décédé aux mains de la Gestapo.

Narcissus Shepherd

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