L’ancien ministre français Badinter, qui avait milité pour l’abolition de la peine de mort, est décédé

L’ancien garde des Sceaux français Robert Badinter est décédé jeudi soir à l’âge de 95 ans. Il s’est fait connaître auprès du grand public, notamment en militant pour l’abolition de la peine de mort en France en 1981, une interdiction qu’il a longtemps combattue en tant qu’avocat.

Il a servi dans le gouvernement du président socialiste François Mitterrand et a également été président du Conseil constitutionnel, qui s’apparente à une cour constitutionnelle, a rapporté l’AFP. En 2001, le président tchèque de l’époque, Václav Havel, a décerné à Badinter l’Ordre de Tomáš Garrigu Masaryk, 1re classe.

Badinter est né dans une famille juive française. Son père est mort dans le camp de concentration nazi de Sobibor, le reste de la famille a survécu à la Seconde Guerre mondiale en se cachant en Savoie. Badinter a étudié le droit et la littérature et a enseigné dans des universités en plus de sa carrière judiciaire.

En 1972, Badinter défend Roger Bontems et son cas marque la suite de sa carrière. Bontems a participé à l’enlèvement de deux personnes et a assisté à leur assassinat, mais il n’a tué personne lui-même. Le tribunal l’a néanmoins condamné à mort, qui n’a toujours pas été exécutée. Badinter s’était déjà battu contre la peine de mort, mais après l’affaire Bontems, son opposition à la peine de mort s’est approfondie, dit-il dans son livre L’Abolition.

James Bonnaire

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