Le porte-parole du président azerbaïdjanais a déclaré à l’AFP que la mission de l’ONU était arrivée dans la matinée et que sa tâche principale était d’évaluer les besoins humanitaires sur le terrain. L’ONU a confirmé plus tard qu’elle avait reçu l’autorisation d’envoyer une mission dans la région du Haut-Karabakh. Samedi, la France a regretté que l’Azerbaïdjan n’ait déclaré l’accord qu’après le départ massif des Arméniens.

Selon l’ONU, le nombre d’Arméniens fuyant le Haut-Karabakh vers l’Arménie a dépassé les 100 000. Avant la guerre éclair en Azerbaïdjan la semaine dernière, environ 120 000 personnes vivaient dans la région. Selon le gouvernement arménien, plus de 45 500 réfugiés se trouvent actuellement dans des centres d’hébergement fournis par l’État.

Au total, près de 600 morts ont été signalées à la suite des attaques. La bataille elle-même a coûté la vie à environ 200 soldats de chaque côté. Au moins 170 personnes ont été tuées dans l’explosion survenue lundi dans un dépôt de carburant sur la route reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie.

« Il y a encore plusieurs centaines de fonctionnaires, de médecins et de personnes ayant des besoins spéciaux qui vont également partir », a écrit l’ancien médiateur du Haut-Karabakh Artak Beglarjan sur le réseau X.

Un exode massif similaire à celui du Haut-Karabakh s’est produit en 1995 dans la région appelée Republika Srpska krajina (RSK), déclarée par les Serbes de Croatie en décembre 1991 en réponse à la sécession de la Croatie de la Yougoslavie.

L’importante minorité serbe de Croatie a désapprouvé l’idée d’un État croate indépendant et a expulsé la plupart de la population non serbe de la RSS. La deuxième étape de la guerre a éclaté à l’été 1995, lorsque les troupes croates ont lancé une offensive contre le territoire détenu par les Serbes. Au cours de cette campagne également, il y a eu un exode forcé de la population, cette fois-ci des Serbes.