La France s’est mise en grève pour la troisième fois contre la réforme des retraites, mais la participation a été plus faible

En France, les travailleurs des transports publics, les enseignants et les employés des entreprises énergétiques se sont à nouveau mis en grève aujourd’hui, en désaccord avec les propositions de réforme des retraites du président Emmanuel Macron du gouvernement et des ateliers. Des centaines de milliers de personnes mécontentes sont descendues dans les rues des villes françaises pour la troisième fois au cours des trois dernières semaines, mais selon la police et les organisateurs, la participation aux manifestations était en baisse par rapport à la deuxième vague de manifestations en janvier.

Les réformes, actuellement envisagées par les législateurs, supposent que la plupart des Français prendront leur retraite à 64 ans, deux ans plus tard qu’auparavant.

Des grèves ont limité le trafic ferroviaire, les classes scolaires ont été interrompues et la distribution de produits pétroliers a été interrompue. Les syndicats ont de nouveau appelé les gens à descendre dans la rue en grand nombre et des marches de protestation ont eu lieu dans des dizaines de villes dont Nice, Marseille, Toulouse, Nantes ainsi qu’à Paris. Dans la capitale, des manifestants, dont beaucoup de jeunes, ont défilé depuis l’Opéra en portant des banderoles avec des slogans tels que « Sauvez votre pension » et « taxez les milliardaires, pas les grands-mères ».

Le ministère de l’Intérieur a annoncé dans l’après-midi que la police avait enregistré 757 000 manifestants à travers la France. Les deux premières grèves contre la réforme des retraites, les 19 et 31 janvier, ont attiré à chaque fois un peu plus d’un million de personnes dans la rue, selon la police. Le siège du syndicat CGT a fait état aujourd’hui de la participation de « près de deux millions » de personnes, même si dans son cas ce nombre était inférieur à celui de la semaine dernière, lorsqu’il parlait de 2,8 millions de manifestants.

Le système de retraite actuel est « une commodité démocratique dans le sens où c’est une bizarrerie française que d’autres pays envient », a déclaré la manifestante Anissa Saudemont, 29 ans, qui travaille dans les médias. « J’ai l’impression qu’avec l’inflation élevée, le chômage, la guerre en Ukraine et le changement climatique, le gouvernement devrait se concentrer sur d’autres choses », a ajouté la femme.

Les manifestations d’aujourd’hui ont été en grande partie pacifiques, mais les médias français ont également signalé des troubles. Dans la ville de Rennes, la police a interpellé 13 personnes après une marche qui y a donné lieu à des affrontements entre des dizaines de participants et des forces de l’ordre. A Paris, au moins 17 personnes ont été interpellées en lien avec le vandalisme de trois commerces et l’incendie d’une poubelle.

L’opérateur national SNCF a déclaré que le service avait été gravement perturbé sur les chemins de fer à travers le pays aujourd’hui, y compris les trains à grande vitesse et les services internationaux vers le Royaume-Uni et la Suisse. La grève a également perturbé le fonctionnement du métro parisien. La proportion d’attaquants dans le secteur surveillé est plus faible qu’il y a une semaine, rapporte Le Monde. Celle-ci est passée de 36 % à 25 % à la SNCF, et de 26 à 14 % chez les enseignants. La grève à l’entreprise publique d’électricité EDF s’est poursuivie sans coupure de courant.

En moyenne, les Français passent le plus de temps à la retraite dans un pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la plupart d’entre eux ne sont pas prêts à abandonner, selon l’enquête. Selon le gouvernement, les réformes sont nécessaires pour maintenir le système de retraite dans l’obscurité. « Le système de retraite perd de l’argent et nous nous soucions du système, nous devons le sauver », a déclaré le ministre du Travail Olivier Dussopt à la radio RMC.

Le chef du syndicat CGT, Philippe Martinez, a déclaré que Macron jouait un « jeu dangereux » en insistant sur des réformes profondément impopulaires à une époque de forte inflation. La proposition du gouvernement, qui a été présentée le 10 janvier, est en discussion depuis lundi lors de la session plénière de la chambre basse du parlement français, où elle doit encore trouver une majorité spécifique. Cependant, le gouvernement a choisi une procédure de mise en œuvre de son plan qui, sous certaines conditions, permet la mise en œuvre de la proposition même sans approbation parlementaire.

Pendant ce temps, les syndicats ont juré de poursuivre les manifestations et prévoient une autre mobilisation pour samedi.

Nicole André

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