Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que le gouvernement envisageait tous les moyens pour empêcher de nouvelles manifestations. Immédiatement après son retour du sommet du G20 en Argentine, Macron s’est rendu à l’Arc de Triomphe pour constater les dégâts.
Depuis le 17 novembre, la France a manifesté samedi pour la troisième fois dans le cadre du mouvement dit des gilets jaunes, non seulement contre la hausse prévue des prix des carburants, mais aussi contre l’augmentation générale du coût de la vie. 75 000 personnes ont participé aux manifestations de samedi à travers le pays, 133 personnes ont été blessées, selon la police, et sur les 412 personnes représentées, la police a arrêté 378 personnes. Parmi les blessés figuraient 23 policiers.
Les dégâts matériels auraient été considérables et les observateurs ont décrit les événements comme les pires troubles civils qu’ait connu la France depuis plus d’une décennie.
Les Gilets jaunes proposent le dialogue au gouvernement
Dix représentants des Gilets jaunes ont proposé dans l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche un dialogue avec le gouvernement. « Soyons responsables et proposons au gouvernement une porte de sortie de cette crise. Nous sommes un groupe de citoyens, représentants honorables de la France, qui souffrent et se sentent livrés à eux-mêmes. Nous voulons être des porte-parole constructifs de la haine», écrit le groupe qui veut prendre ses distances avec la radicalisation et affirme que 80 pour cent de la société française est derrière les Gilets jaunes.
Griveaux a déclaré que le gouvernement était prêt à discuter avec les représentants des Gilets jaunes.
Les manifestants ont été rejoints par des groupes d’hommes masqués, dont certains portaient des bâtons et des haches. A Paris, ils ont fait demi-tour et incendié des voitures. « Nous devons réfléchir à des mesures pour éviter que cela ne se reproduise », a déclaré Griveaux.
Macron a rencontré dans la matinée le Premier ministre Édouard Philippe et Castaner.
L’Arc de Triomphe est endommagé
Samedi, le directeur du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval, a diffusé une vidéo de l’Arc de Triomphe, où se déroulaient également des manifestations. Les images montrent que l’intérieur a été endommagé. De l’extérieur, l’Arc de Triomphe est peint avec de la peinture noire en aérosol. Bélaval a annoncé que le monument demeurerait fermé au public dimanche afin qu’il puisse être réparé dans les plus brefs délais.
La presse française a rapporté que Castaner n’avait pas exclu dans son discours qu’il allait également instaurer l’état d’urgence. Le ministre a également douté que ceux qui ont procédé aux pillages et aux destructions soient membres du mouvement des gilets jaunes. Des groupes radicaux auraient pris part au mouvement. Toutefois, selon lui, parmi les 287 personnes arrêtées, seules quelques personnes pourraient être qualifiées d’émeutiers. « Les Gilets jaunes se sont laissés encercler par des vandales professionnels, mais ils ont pu s’enfuir et échapper à l’arrestation », a précisé le ministre.
A Paris, 5 000 policiers ont été appelés pour intervenir, et les journalistes se demandent si cela ne suffit pas. De nombreux policiers ont déclaré samedi qu’ils étaient épuisés et se sentaient menacés car ils estimaient qu’ils n’étaient pas assez nombreux.
En dehors de Paris, la plupart des problèmes ont été signalés dans les villes du Puy-en-Velay, Tours, Tarbes, Marseille et Dijon. Les autorités n’ont pas encore pu évaluer le montant des dégâts causés.
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